L'Union européenne va lancer en septembre une force opérationnelle contre la criminalité en ligne. Celle-ci aura une existence de six mois. Il s'agit surtout pour les États membres d'expérimenter le travail en commun, afin d'envisager la pérennisation d'un tel dispositif.

Bien que difficilement quantifiable, la criminalité en ligne (ou "cybercriminalité") est en train de connaître un développement notable du fait de l'importance qu'ont pris Internet et l'informatique dans la société. Face à la professionnalisation de certains groupes, qui s'avèrent être très organisés, la réponse des États doit évidemment s'adapter afin de lutter au plus près de ce phénomène.

En Europe, ce changement d'approche s'est concrétisé avec l'ouverture du centre européen de lutte contre la cybercriminalité (EC3) début 2013. Voulue par la Commission européenne, cette structure doit faciliter la coordination interétatique, fournir une expertise pour les autorités et les institutions judiciaires, soutenir les enquêtes en cours et assurer une mission prospective.

C'est dans ce contexte qu'une force opérationnelle commune contre la cybercriminalité (Joint Cybercrime Action Task Force) va démarrer ses activités au mois de septembre. Bien qu'expérimentale, sa mission ne devant pas excéder six mois, elle rassemblera malgré tout des experts de nombreux pays. Outre les nations européennes, dont la France, des États comme les USA, le Canada et l'Australie seront aussi conviés.

Au cours de sa brève existence, la J-CATF sera amenée à couvrir de nombreuses menaces : attaques par déni de service, virus, spam, réseaux de machines zombies, etc. Il est même question, selon Les Échos, de travailler sur le web profond (ou "deep web"), qui désigne une partie du web qui n'est pas accessible par les moteurs de recherche traditionnels, mais qui est privilégiée pour certaines transactions illicites.

Bien que temporaire, la force opérationnelle vise avant tout à tester le travail en commun des Européens face à la cybercriminalité. Ces six mois auront valeur de test et permettront de déterminer si un tel dispositif doit être pérennisé. Si oui, la J-CATF pourra bénéficier à des moyens plus importants, notamment humains, en accueillant des experts venant d'autres États membres.

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