En marge de ses activités entrepreneuriales, Kim Dotcom a des opinions politiques très tranchées. Alors qu’il est poursuivi dans le cadre de l’affaire MegaUpload, l’homme d’affaires vient de lancer un parti politique pro-Internet en Nouvelle-Zélande et compte participer aux élections législatives en septembre.

Dans six mois, la Nouvelle-Zélande organisera de nouvelles élections législatives. Il s’agit pour le pays de renouveler les membres de la chambre des représentants, qui achèvent leur mandat de trois ans. Or, le scrutin va accueillir pour la première fois un véritable trublion, puisque Kim Dotcom, l’homme qui a donné naissance à MegaUpload, vient de lancer un parti politique (Internet Party).

Sur le papier, le programme du Parti d’Internet est proche de celui du Parti pirate (il existe d’ailleurs une branche néo-zélandaise fondée en 2009 et qui a tenté sa chance lors des élections législatives de 2011, obtenant 0,59 % des suffrages). La formation de Kim Dotcom s’est toutefois adaptée à la réalité du pays, qui est engagé dans un accord secret (Five Eyes) avec les USA en matière de surveillance.

Que propose le Parti d’Internet ?

  • Un accès haut-débit illimité pour tous, à un prix moins élevé ;
  • De l’innovation et de nouveaux emplois en Nouvelle-Zélande, notamment dans le secteur high-tech ;
  • L’arrêt de la surveillance électronique et une charte visant à consacrer les droits des individus sur Internet ;
  • Le renforcement de l’indépendance du pays, avec en particulier le rejet de l’Accord de Partenariat Trans-Pacifique (TPP) ;
  • Une réforme du copyright ;
  • L’introduction d’une monnaie électronique soutenue par le gouvernement.

Le Parti d’Internet propose aussi des mesures qui sortent du cadre strict des nouvelles technologies et du numérique, allant d’un gouvernement qui interagit davantage avec la population à la protection de l’environnement, en passant par une réforme du système scolaire. Sans aucun doute, il s’agit-là d’un programme séduisant. Mais encore faut-il être en mesure de pouvoir l’appliquer.

Selon le code électoral néo-zélandais, il faut que les candidats obtiennent au moins 5 % des suffrages pour espérer l’emporter. À six mois des élections, le Parti d’Internet a-t-il assez de temps et les ressources nécessaires pour faire campagne et conquérir l’électorat ? La réponse sera donnée en septembre, lorsque l’élection sera passée.

D’après le magazine Stuff, Kim Dotcom aurait reçu le soutien d’un parlementaire sortant. Celui-ci serait prêt à rejoindre ce nouveau parti, toutefois son nom n’a pas été donné. Trois autres élus seraient également intéressés par le Parti d’Internet. Là encore, leur identité n’a pas encore été communiquée. Côté adhérents, Kim Dotcom revendique déjà 500 membres. C’est un début.

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