À quelques semaines de Noël, les sites de commerce électronique se mettent en ordre de bataille pour négocier au mieux cette période l'année très critique. En effet, c'est à ce moment-là que de nombreux e-marchands réalisent leur plus gros chiffre d'affaires, même si la situation économique actuelle n'incitera pas les Français à effectuer des dépenses importantes.
Outre une conjoncture défavorable, une récente étude conduite par le cabinet d'audit PwC risque d'accentuer la fébrilité du secteur. En effet, le marché du commerce électronique n'attire plus de nouveaux internautes : cette année, la France n'en a recruté que 5 %, contre 21 % en 2012. Pour PwC, c'est le signe que la croissance du commerce en ligne a atteint un "palier" dans l'Hexagone.
À titre de comparaison, des pays similaires comme le Canada (11 %), l'Allemagne (12 %), l'Italie (21 %), les Pays-Bas (16 %) et la Suisse (11 %) ont converti beaucoup plus d'internautes à la mode du e-commerce au cours de l'année écoulée. En revanche, le développement aux USA (8 %) et au Royaume-Uni (6 %) est mois élevé, du fait d'un secteur plus mûr.
Les clients français se distinguent aussi dans la fréquence d'achat, puisque ces derniers ne sont que 17 % à commander chaque semaine là où les Britanniques sont 40 %, les Allemands 36 % et les Italiens 27 %. En revanche, la fréquence d'achat française est plus importante si l'on prend le mois comme unité de temps, puisqu'elle atteint 36 % (contre 44 % en 2012).
PwC n'explique pas cette particularité française. La problématique du pouvoir d'achat, si elle représente un élément de réponse, n'explique pas tout : les autres pays européens ont traversé eux aussi la crise économique. L'inadaptation ou la faible accessibilité des sites de e-commerce à l'Internet mobile, alors que l'usage du smartphone explose, constitue un autre frein.
L'achat via un appareil nomade est en tout cas une tendance forte, d'après PwC. Dans le monde, 43 % des clients achètent via un smartphone contre 28 % l'année dernière. Dans l'Hexagone, la possibilité d'utiliser un mobile ou une tablette pour passer une commande rencontre aussi du succès, quoique plus mesuré : ils étaient 15 % à le faire en 2012, ils sont désormais 25 % des acheteurs.
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