Lancement réussi pour Mega. Kim Dotcom, le fondateur du défunt MegaUpload, a organisé dimanche une grande fête et conférence de presse par laquelle il a annoncé qu'un million d'utilisateurs avaient déjà rejoint Mega, dès le premier jour.

Comme il l'avait promis de longue date, Kim Dotcom a ouvert le nouveau Mega samedi soir dernier, le jour même de l'anniversaire (à la minute près) de la fermeture de MegaUpload. Dimanche, le magnat du téléchargement et du stockage de fichiers a tenu une conférence de presse forcément démesurée (des hélicoptères et des artificiers ont rejoué l'opération menée par le FBI et la police de Nouvelle Zélande), dans sa villa de Nouvelle Zélande, pour lancer officiellement le site et répondre à quelques questions. A cette occasion, Kim Dotcom a annoncé qu'un million d'utilisateurs avaient déjà rejoint Mega, ce qui n'est pas surprenant au regard du buzz immense généré par l'homme d'affaires.

"Aujourd'hui c'est l'anniversaire de quelque chose d'horrible, mais maintenant c'est aussi l'anniversaire de quelque chose de fabuleux", a-t-il déclaré, en affirmant que cette fois Mega ne pourrait pas être fermé. "Nous avons examiné le moindre pixel pour nous assurer qu'il soit conçu depuis le départ pour respecter la loi". Par exemple, lorsque l'utilisateur envoie un fichier sur son espace de stockage et demande à partager le fichier avec un lien public, un message s'affiche pour le mettre en garde :

MEGA respecte les copyrights des autres et requiert que les utilisateurs du service Cloud de MEGA soit en accord avec les lois de Copyright. Il est strictement interdit d'utiliser le service Cloud MEGA pour enfreindre les droits d'auteur. Vous ne pouvez pas charger, télécharger, stocker, partager, afficher, utiliser pour stream, distribuer, envoyer par mail, mettre en lien, transmettre ou autrement dit rendre disponible des fichiers, des données ou de contenu qui porte atteinte à un droit d'auteur ou d'autres droits de propriété de toute personne ou entité.

Kim Dotcom a par ailleurs confirmé que Megabox, son service de streaming de musique gratuit, serait lancé dans 6 mois. Un retard avait déjà été annoncé en fin d'année dernière. Financé par la publicité, Megabox prévoirait de travailler en direct avec les artistes, pour leur reverser 90 % du chiffre d'affaires généré par leur musique, alors que c'est aujourd'hui la part qui revient aux producteurs et aux différents intermédiaires.

"Je suis perfectionniste, et je veux que ça soit bien fait", a-t-il indiqué pour justifier le retard.*

Par ailleurs, Kim Dotcom a beaucoup insisté, comme le faisaient les publicités, sur la protection de la vie privée permise par le chiffrement systématique des données. "En utilisant Mega, vous dites non à tous ceux qui veulent tout savoir de vous. Vous dites non aux gouvernements qui veulent vous espionner. Vous dites OUI à la liberté sur Internet et au droit à la vie privée".

Mais le fait de chiffrer les données a surtout un avantage juridique essentiel pour Mega. Il lui assure de ne pas avoir la connaissance effective de l'hébergement de fichiers piratés sur ses serveurs. S'il ne peut pas savoir qui héberge quoi, il ne peut pas être contraint de filtrer les fichiers. Seuls les liens publics et leur description pourront trahir les utilisateurs, dont les comptes pourront être suspendus ou fermés en cas d'abus.

Enfin, comme pour s'attirer la sympathie des autorités de Nouvelle-Zélande qui l'ont obligé à fermer MegaUpload, Kim Dotcom assure que Mega emploiera bientôt une centaine de personnes, en Nouvelle-Zélande. "Ceux qui essayent d'entraver la technologie et l'innovation seront laissés sur le côté de la route dans l'innovation et dans l'histoire", a-t-il déclaré.

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