Face à la négligence de l'Etat, qui avait oublié de renouveler le nom de domaine du ministère de la Culture, un ingénieur de l'AFNIC a sorti sa propre carte bleue pour permettre au site de revenir rapidement en ligne.

Pendant quelques heures ce lundi matin, au moins deux noms de domaine officiels menant au site du ministère de la Culture et de la Communication (culturecommunication.gouv.fr et communication.gouv.fr) ont cessé de fonctionner. Les services de la rue de Valois avaient tout simplement oublié de renouveler les domaines auprès de leur bureau d'enregistrement, OVH, les plaçant automatiquement comme domaines "on hold". Ils n'ont pas été supprimés, mais désinscrits de la zone .fr, de sorte que les serveurs DNS ne savaient plus quelle adresse IP renvoyer lorsqu'un internaute souhaitait accéder au site du ministère de la Culture.

Heureusement, lorsqu'ils ne sont pas renouvelés, les noms de domaine en .fr restent "on hold". Dans cette période, n'importe quel internaute peut décider de payer la facture pour réattribuer le nom de domaine à son titulaire. C'est ce qu'a fait Stéphane Bortzmeyer, ingénieur R&D à l'AFNIC, l'organisme qui gère les .fr et a délégué au gouvernement la gestion du sous-domaine gouv.fr.

"Le problème est en passe d'être résolu", disait le ministère de la Culture vers 12H. Mais "'en passe', dans un ministère veut dire 'dans les prochains mois'", s'est méfié Bortzmeyer, qui a préféré déboursé 8 euros en se substituant à l'agent comptable de l'Etat. Car tant que la facture n'était pas réglée, le site restait indisponible.

Il l'a fait sans rien attendre ni avoir en retour.

Mais déjà, le bon citoyen craint la réaction du gouvernement à ce geste citoyen :

Espérons que non. En 2009, la ministre de la Culture Christine Albanel avait décoré son chauffeur de la médaille de Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres. Il faudrait au moins pareil titre pour Monsieur Bortzmeyer.

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