L'enquête de la CNIL sur le bug Facebook se poursuit. Alors que la réalité de la faille relevée en début de semaine est de plus en plus contestée, l'autorité note toutefois que le réseau social n'a pas contribué à la sérénité des membres, en multipliant les modifications des paramètres de confidentialité et en déployant des fonctionnalités dont la portée n'a pas toujours été bien comprise.

Quelles seront les conclusions de la Commission nationale de l'informatique et des libertés sur le prétendu bug Facebook qui a tant fait parler de lui ces derniers jours ? S'il est bien entendu trop tôt pour le dire, il apparaît cependant que la seule rencontre organisée mardi avec les responsables de Facebook France ne suffira pas aux commissaires de l'autorité de contrôle.

Rien n'indique cependant qu'il y a effectivement eu une faille dans les paramètres de confidentialité. En l'état actuel des choses, il s'agirait plutôt d'une hallucination collective causée par divers phénomènes laissant croire qu'effectivement des messages privés sont apparus sur le flux d'actualité public (sachant que la séparation du public et du privé sur un réseau social comme Facebook est assez floue et dépend des réglages).

En marge des "investigations complémentaires", l'autorité constate néanmoins que "la généralisation de la nouvelle fonctionnalité Timeline, rendant plus facilement accessibles des messages anciens, a participé de la confusion des utilisateurs". Confusion qui a certainement joué son rôle lors de l'affaire du bug Facebook, mais qui souligne également l'incompréhension des utilisateurs face aux paramètres du site.

Ces dernières années, Facebook a souvent modifié sa politique en matière de confidentialité des données personnelles. Entre 2005 et 2010, six changements majeurs ont été relevés par l'EFF. Pratiquement un par an. Ce rythme soutenu, en plus de susciter une certaine incertitude, conduit l'utilisateur à s'interroger : ses précédents réglages sont-ils toujours efficaces ? Faut-il les modifier ?

Le manque de clarté dans les paramètres de confidentialité, la confusion autour des modifications du réseau social et l'érosion progressive de la vie privée sur le site communautaire sont autant d'éléments qui ont servi d'amplificateur lorsque le journal Métro a tiré la sonnette d'alarme. Sans compter que Facebook est le réseau social le plus populaire en France, ce qui a répandu l'alerte comme une trainée de poudre.

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