Ubisoft est visiblement revenu à plus de mesure en matière de lutte anti-piratage. Dans un entretien accordé au site Rock, Paper Shotgun, le studio français de création de jeux vidéo a indiqué avoir abandonné son DRM de connexion, qui obligeait ses clients à se connecter constamment aux serveurs d'authentification afin de vérifier s'ils n'avaient pas une copie pirate entre les mains.
"Nous avons écouté les commentaires [des joueurs], et depuis juin dernier notre politique pour tous les jeux PC consiste à réclamer seulement une seule activation en ligne lorsque vous installez un jeu pour la première fois, puis de vous laisser libre de jouer au jeu hors ligne", a expliqué l'éditeur. C'est une bonne nouvelle pour ceux qui n'ont pas forcément à disposition un accès Internet permanent.
Bien sûr, la connexion reste indispensable dans certains cas. Si le joueur veut accéder à des services en ligne ou s'il veut jouer en multijoueur avec des personnes situées à distance, il faudra inévitablement passer par Internet. Autrement dit, la décision d'Ubisoft s'applique avant tout aux modes jeu en solo.
Dans la foulée, Stephanie Perotti a également indiqué que la limitation concernant le nombre d'activations autorisées pour un même jeu a été levée. "Vous serez capable d'activer le jeu sur autant de machines que vous voulez". Une interrogation demeure cependant : si ces mesures concernent évidemment les jeux à venir, il n'est pas certain qu'elles soient rétroactives. En tout cas, Ubisoft ne l'a pas explicitement indiqué.
Il est assez surprenant qu'Ubisoft n'ait pas davantage communiqué autour de ces deux décisions. Fortement controversées, elles ont abîmé durablement les relations entre le studio et sa communauté. Lors de la sortie d'Assassin's Creed 2 sur Windows, de nombreux avis négatifs sont apparus sur la toile et en particulier sur le site de commerce Amazon.
Or au lieu d'en tirer un quelconque avantage, la société a visiblement modifié son approche en toute discrétion, il y a plusieurs mois de cela. Sans doute l'éditeur a-t-il voulu rapidement tourner la page, puisque le DRM de connexion avait vite montré ses limites. Non seulement les jeux ont quand même été piratés, mais en plus des internautes ont fait planter les serveurs d'authentification par une attaque DDOS.
Cette affaire avait alors mis en lumière les faiblesses du mécanisme mis en place par Ubisoft. Il suffit que les serveurs d'authentification soient indisponibles ou que la connexion soit momentanément perdue pour ne pas pouvoir jouer ou perdre sa progression en jeu. Et les premiers affectés par ces restrictions destinées à contrer le piratage ont évidemment été ceux qui ont acquis légalement leur jeu.
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