Pour empêcher les Musulmans de consulter des sites pornographiques pendant le mois du Ramadan, l'Indonésie a ordonné aux FAI de bloquer l'accès à plus d'un million de sites étrangers.

Il s'agit désormais d'une tradition en Indonésie. Chaque année, le Ramadan est l'occasion pour le gouvernement de mettre en place de nouvelles mesures de censure du web, sous le prétexte de la lutte contre la pornographie. Déjà en 2010, le ministère des communications et de l'information avait fait adopter une loi mise en place juste avant le mois saint musulman, pour obliger les lieux publics et les cybercafés à installer un logiciel de filtrage sur les ordinateurs mis à disposition des Indonésiens. La loi imposait aussi aux FAI de bloquer des sites selon un système de filtrage par mots-clés.

Cette année, le gouvernement indonésien monte d'un cran en fournissant une longue liste de sites à bloquer aux fournisseurs d'accès à Internet. Selon le Times Of India, le ministère des communications a ordonné le blocage de plus de 1 million de sites internet étrangers diffusant des contenus pornographiques, en prévision du Ramadan qui commence ce 19 juillet en Indonésie. L'idée est d'éviter aux bons pratiquants musulmans de tomber par inadvertance sur un contenu des plus répréhensibles, qui mettrait à plat tous leurs efforts de chasteté, même virtuelle.

Cependant, la décision ne se limitera pas à la seule durée du mois saint. Le ministre Tifatul Sembiring a déjà prévenu que le nombre des sites bloqués allait s'accroître dans les prochains mois. "Nous allons bloquer davantage de sites pendant le Ramadan, mais ça ne veut pas dire que nous autoriserons de tels sites pendant le reste de l'année", a-t-il prévenu. Selon les comptes du ministère, il faudrait bloquer 2 milliards de sites pour fermer l'accès à la totalité des sites proposant des contenus jugés pornographiques.

L'an dernier, l'Indonésie faisait partie des 41 pays à avoir approuvé un rapport de l'ONU, par une déclaration qui affirmait qu'il faut "aussi peu de restrictions que possible à la circulation de l'information sur Internet", et que "ce n'est que dans quelques circonstances exceptionnelles et limitées que des restrictions sur le contenu peuvent être acceptables". La France ne faisait pas partie des signataires.

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