La super-héroïne a été soudainement virée de son poste d’ambassadrice des Nations Unies. La décision de l’ONU est irrévocable. L’institution a fait face à de trop nombreuses critiques concernant la personnalité de Wonder Woman.

C’était il y a seulement deux mois : un air de festivité et de joie mièvre régnait à l’ONU, on célébrait la nomination de Wonder Woman au poste d’ambassadrice des Nations Unies. À la cérémonie, on pouvait alors croiser Lynda Carter, la mythique interprète de la super femme dans le show des années 1970. Gal Gadot, nouvelle porteuse du costume avait également fait le déplacement. On venait de confirmer que Wonder Woman était bisexuelle, et plus que jamais l’amazone ravivait les cœurs par son message alors même qu’elle soufflait ses 75 bougies.

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Et pourtant, Wonder Woman doit déjà préparer ses cartons. Cette semaine, les Nations Unies se sépareront de leur héroïne qui doit quitter son éminent poste international. Prise sous le feu des critiques au sein même de l’institution et partout sur le globe, Wonder Woman doit se résigner : sa place n’est pas au côté de Ban Ki-Moon.

Ce mardi, Rheal LeBlanc, de la direction des relations presse, a annoncé la sentence. Car malgré l’enthousiasme autour de sa nomination, sa personnalité est loin de faire l’unanimité. Plus de 44 000 personnes ont signé une pétition pour destituer le personnage de fiction, et parmi les signataires de nombreux membres de l’institution ont fait ainsi connaître leur désaccord.

L’auteur de la pétition ne mâche pas ses mots : « Il est alarmant de voir les Nations Unies considérer [pour ce poste] l’utilisation d’un personnage ayant une image ouvertement sexualisée dans une époque où les gros titres, aux États-Unis et dans le monde, parlent de l’objectivisation des femmes et des jeunes filles. » De nombreuses voix ont également souligné qu’une jeune femme, blanche, si peu vêtue et promouvant la violence n’était très certainement pas le meilleur modèle pour les femmes du monde entier.

Let’s get real !

Enfin, c’est également au caractère fictif de l’ambassadrice qu’une majorité de contestataire s’en sont pris. Durant les mobilisations contre sa nomination, on pouvait lire sur les pancartes Let’s get real ! (Soyons réalistes !). Face à la nomination d’un personnage de fiction, les manifestants espéraient voir les Nations Unies embrasser la réalité du monde et de ses vraies héroïnes, celles qui luttent bel et bien contre la barbarie, la violence du patriarcat et du machisme à travers le monde.

Aux Nations Unies, les portes paroles tentent d’éteindre la polémique, sans heurter ni la super-héroïne, ni les manifestants : « Cela se termine, c’est ainsi. Et nous avions toujours prévu que cela s’arrête un jour, explique M. Bretz, porte parole de l’ONU. L’objectif était de toucher les fans de Wonder Woman et je crois que nous y sommes parvenus. »

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DC de son côté considère que l’honneur qui lui a été fait, même pendant deux mois, est largement suffisant. Dans son communiqué, l’éditeur écrit : « [la nomination de Wonder Woman] a élevé le débat autour de l’émancipation des femmes et des jeunes filles. avant de conclure que l’amazone continuera de s’élever pour la paix, la justice et l’égalité. »

Wonder Woman rejoint donc les retraités fictionnels des Nations Unies, et trouvera sa place à la maison de repos des ambassadeurs aux côtés de Winnie, nominé en 1998, et la Fée Clochette, nominée en 2009.

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