Le député UMP Philippe Meunier souhaite savoir s’il est possible d’étendre les missions de l’Hadopi à une surveillance des réseaux sociaux, afin de contrer l’utilisation par certains groupuscules de ces espaces comme outils de propagandes. Une question qui survient deux mois après une demande similaire d’un autre parlementaire UMP.

Deux mois après la question écrite du député UMP Bruno Bourg-Broc adressée au ministère de la culture et de la communication, portant sur l’extension des missions de l’Hadopi à la surveillance des réseaux sociaux, c’est au tour d’un autre parlementaire de relancer les services de Frédéric Mitterrand sur ce sujet. Lui aussi souhaite que l’Hadopi contrôle les sites communautaires.

Dans une question écrite complètement identique à celle posée cet été par Bruno Bourg-Broc, le député du Rhône Philippe Meunier s’inquiète de voir que les réseaux sociaux tels que Facebook « sont également détournés en outils de propagandes pour certains groupuscules et, malgré la possibilité de signaler les pages aux réseaux, ces pages continuent à exister et à être lues par des jeunes facilement manipulables« .

Comme son collègue, Philippe Meunier fait sien le constat « que la police reçoit de plus en plus de plaintes en rapports avec ces réseaux sociaux » et déplore « le peu de prévention faite quant aux dangers de ces réseaux sociaux, qui détruisent la vie de certaines personnes, qui peuvent inciter à la violence, et à certains  » conflits  » qui se finissent parfois dans la rue« .

Que faire, alors ? Le député UMP a une solution : attribuer un rôle de surveillance et de prévention à la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet. Il demande ainsi au ministère de la culture quelles actions sont envisagées face à ces dérives, afin d’éviter que ces dernières ne se généralisent, et souhaite savoir si sa suggestion trouvera écho.

Philippe Meunier s’est récemment illustré en se montrant favorable à la généralisation des logiciels de contrôle parental sur les ordinateurs et les smartphones, afin que les parents puissent filtrer les contenus en ligne. Comme d’autres élus, le député souhaite que s’instaure l’activation par défaut d’un contrôle parental par les fournisseurs d’accès à Internet.

Pour l’heure, le ministère de la culture n’a répondu à aucune des deux questions. À l’heure actuelle, il sera difficile d’attribuer de nouvelles missions à l’Hadopi dans la mesure où le rôle de cette dernière est circonscrit à la lutte contre le piratage sur les réseaux peer-to-peer.

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