Avec le printemps arabe et les émeutes de Londres, certains élus s’inquiètent de plus en plus du rôle que peuvent jouer les réseaux sociaux pour amener les jeunes à se soulever dans la rue. Parmi eux, le député Bourg-Broc propose au gouvernement que l’Hadopi, dont le rôle est pourtant circonscrit à la lutte anti-piratage, remplisse une nouvelle mission de surveillance des réseaux sociaux.

Le député Bruno Bourg-Broc (UMP) redoute l’utilisation des réseaux sociaux par les jeunes français, et cherche à savoir qui pourrait faire la police. Constatant que les réseaux sociaux sont « détournés en outils de propagandes pour certains groupuscules » qui créent des pages qui peuvent « être lues par des jeunes facilement manipulables« , et que « la police reçoit de plus en plus de plaintes en rapports avec ces réseaux sociaux« , l’élu de la Marne avance une solution.

Interrogeant le gouvernement, le député « souhaiterait connaître sa position sur ces évolutions mais également les actions envisagées pour lutter contre ces dérives avant qu’elles se généralisent, et savoir si ce rôle de surveillance et de prévention peut être attribué à l’agence Hadopi« .

« On constate le peu de prévention faite quant aux dangers de ces réseaux sociaux, qui détruisent la vie de certaines personnes, qui peuvent inciter à la violence, et à certains  » conflits  » qui se finissent parfois dans la rue« , indique le député dans une question écrite repérée par PC Inpact.

Le même député Bruno Bourg-Broc s’est déjà intéressé plusieurs fois aux prérogatives de l’Hadopi, en s’inquiétant par exemple du fait que son action se limite au seul P2P, sans viser le streaming ou le téléchargement direct, ou du fait que les mails de l’Hadopi puissent ne pas être lus.

Mais c’est la première fois qu’un élu demande ainsi que les fonctions de l’Hadopi soit étendues au delà de sa mission de prévention du piratage et de promotion de l’offre légale, vers une mission plus générale de surveillance du web.

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