Avec la loi Hadopi, la France s’est placée en tête de file des pays ayant adopté un mécanisme de riposte graduée. De ce fait, la Hadopi est devenue un symbole à abattre pour les Anonymous. Ces derniers organisent depuis l’an dernier des attaques informatiques contre les sites web des ayants droit.

Pour contester les activités des ayants droit, les sympathisants du groupe Anonymous planifient régulièrement des attaques par déni de service distribuées (DDOS) afin de surcharger leurs serveurs informatiques. Si l’opération réussit, le site visé se retrouve alors hors ligne pendant plusieurs ou, dans le meilleur des cas, est difficilement accessible depuis l’extérieur.

Depuis le mois de septembre 2010, plusieurs cibles ont ainsi été définies par les Anonymous. Ces derniers se sont attaqués à des organisations chargées de défendre les intérêts des industries du disque et du cinéma, à des cabinets d’avocats spécialisées dans la propriété intellectuelle ou à des sociétés de gestion des droits d’auteur. Sans oublier le site de la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet, Hadopi.fr.

Ce week-end, le site web a été désigné comme nouvel objectif par les membres d’Anonymous. Le message a été relayé sur la toile, et en particulier sur la page Facebook dédiée à l’opération Payback. L’un des participants a expliqué que le moyen utilisé serait un petit utilitaire, LOIC, tandis qu’un autre, quelques heures plus tard, a assuré que le site a été indisponible après l’attaque.

Le site Hadopi.fr est une cible récurrente chez les Anonymous. L’an dernier, des sympathisants du mouvement avaient appelé à attaquer la Haute Autorité afin d’obtenir la mise hors ligne du site web. Mais la méthode utilisée par les Anonymous ne fait pas l’unanimité, et a d’ailleurs été critiquée par plusieurs partis pirates, dont le Parti pirate français.

« Si nous comprenons et partageons la colère et l’indignation des internautes, et plus largement, des femmes et des hommes qui voient leurs libertés et leurs droits sacrifiés au nom du copyright/droit d’auteur, nous savons aussi que seule une vigilance citoyenne et un engagement politique sans faille viendront à bout des politiques répressives menées contre nos libertés fondamentales« , avait écrit le parti politique.

Avec la loi Hadopi, la France s’est placée en tête des pays promouvant un mécanisme de riposte graduée contre les internautes adeptes du téléchargement illicite. Inévitablement, la Hadopi est devenu emblématique et beaucoup d’internautes hostiles à la loi, qu’ils soient Français ou non, souhaitent abattre ce symbole. Un symbole d’autant plus tentant que le site n’est pas prévu pour encaisser des attaques DDOS.

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