A l’occasion du DigiWorld Summit 2010, organisé à Montpellier, le Midi Libre a interrogé le directeur général de Facebook Mobile, Henri Moissinac, en concentrant ses questions sur la modération et le contrôle des données publiées sur le réseau social. Le journal juge ses propos « surprenants« , et l’attaque durement.

Le Midi Libre s’étonne notamment que des pages comme celles de la Fondation Abbé Pierre ou du réalisateur Yann Moix aient pu être fermées sans préavis, sans doute sur dénonciations abusives d’internautes. « Les affaires de suppression sans préavis de pages d’artistes ou d’intellectuels ou de censure pure et simple de photographies, comme la dernière publicité des Scissors Sisters ou du rappeur Kanye West, se succèdent, et provoquent quantités de réactions« , rapporte le journal. Interrogé, Henri Moissinac reconnaît que « non, il n’y a pas de modération » exercée par Facebook, et que les pages ont dû être fermées « à cause d’une erreur ou d’un processus naturel« .

Mais c’est surtout sa réponse sur l’effectivité du droit à l’oubli qui a agacé le journal. « Facebook est l’un des services les plus faciles pour ça, parce qu’à la différence d’autres, on peut supprimer toutes les informations sur Facebook, et quand on l’efface c’est complétement disparu« , assurait le directeur de Facebook Mobile. Mais le Midi Libre rétorque que « la démarche de suppression proprement dite, est extrêmement longue et compliquée (12 formulaires différents sont à remplir) et il faut compter un délai de 6 mois minimum pour la prise en compte de la demande« .

Enfin, en tout début d’interview, M. Moissinac esquive maladroitement une question sur la politique de la société américaine face aux apéros Facebook qui ont généré des polémiques grotesques sur la responsabilité du réseau social. Il répond qu’il ne sait pas de quoi il est question, qu’il découvre le débat, parce qu’il ne vit pas en France. « Mais vit-il sur la même planète ?« , se demande le journaliste. Il vit en fait à San Jose, en Californie.

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