Avec le durcissement de la législation anti-piratage en Europe, les internautes s’adaptent. Auparavant très friands des réseaux peer-to-peer, ils se tournent de plus en plus vers des solutions moins exposées au courroux des ayants droit.

C’est sans aucun doute la conséquence des nombreuses mesures prises en Europe pour lutter contre le téléchargement illégal. Selon une étude récente conduite par Sandvine et rapportée par Torrentfreak, la part du peer-to-peer dans le trafic Internet en Europe continue de dégringoler d’année en année. Durant les heures de pointe, le P2P est ainsi passé de 22 % en 2009 à 11 % en 2010.

Au niveau du peer-to-peer, BitTorrent reste le protocole le plus utilisé en Europe. Au cours des pics de trafic, cette technologie représente 29,97 % du flux ascendant et 8,29 % du flux descendant. Pour une journée moyenne, les logiciels P2P représentent au total 40 % du trafic montant. La normalisation des données effectuée par Sandvine donne au P2P une part finale de 11 % dans le trafic Internet européen.

L’effondrement continu du peer-to-peer en Europe sera vraisemblablement présenté comme une grande victoire par les promoteurs des lois anti-piratage. C’est pourtant une erreur. Comme le montre le graphique de Sandvine, alors que la part du P2P se réduit comme peau de chagrin, le trafic HTTP est en plein essor. Si en 2009, il représentait 25,9 % du trafic total, il a atteint cette année 44,6 %.

Cette montée en puissance du trafic HTTP est la traduction de l’adaptation des internautes aux lois anti-piratage. En France et au Royaume-Uni, l’apparition de lois comme Hadopi ou DeBill a poussé nombre d’entre eux à trouver des alternatives pratiques pour continuer à consommer des contenus culturels. Des sites comme RapidShare, MegaUpload ou encore MediaFire ont le vent en poupe, puisqu’ils ne sont pas directement ciblés par ces dispositifs.

Rappelons ainsi que la loi Hadopi n’offre aucun moyen véritable à la Haute Autorité et aux sociétés mandatées pour s’attaquer directement au téléchargement direct. Pour l’heure, la récolte des adresses IP des internautes suspectés d’enfreindre le droit d’auteur se limite aux réseaux P2P. Et de nombreuses œuvres ne sont pas concernées par cette surveillance.

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