Facebook serait-il un moyen d’expression inattendu pour les prisonniers ? Deux affaires récentes révèlent que le réseau social est de plus en plus utilisés par les prisonniers ou les fugitifs. Mais si la cavale d’un prisonnier peut prêter à sourire, les menaces à l’encontre de victimes ou de témoins sont beaucoup plus embêtantes.

Décidément, Facebook semble particulièrement prisé par les Britanniques en indélicatesse avec la loi. Sans doute vous souvenez-vous de l’étonnante histoire de Craig « Lazie » Lynch, ce fugitif qui a eu le culot de narguer les forces de l’ordre pendant cinq longs mois à travers son profil Facebook. Condamné à sept ans de prison, Craig Lynch aura même eu le temps de fêter Noël en publiant des photos sur le réseau social avant de se faire arrêter en janvier dernier.

Mais si ce récit peut prêter à sourire, d’autres sont plus inquiétants. Selon la BBC, des prisonniers sont parvenus à diffuser des menaces plus ou moins explicites à l’encontre de témoins ou de victimes. L’assassin d’un jeune homme de 16 ans a ainsi pu indiquer qu’il était « à genou mais pas K.O. » et qu’il aimerait bien avoir une télécommande pour « réduire au silence certaines personnes quand je le veux« .

Alerté par les familles de victimes, le ministre britannique de la justice, Jack Straw, a contacté les responsables du réseau social afin que les propos et les contenus offensants ou problématiques soient retirés. « Nous avons demandé le retrait de 30 pages, ce qui a été fait sous 48 heures » a ainsi expliqué le ministre. Ces mises à jour sont souvent le fait des familles des prisonniers ou grâce à l’introduction illégale de téléphones portables dans l’enceinte de la prison.

« Si du contenu est source de harcèlements ou de menaces, ou s’il constitue une activité illégale, la politique de Facebook est de supprimer le compte fautif » a affirmé le ministre, promettant de mettre en places des procédures plus strictes pour éviter l’introduction et l’utilisation de téléphones dans la prison.

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