Après le logiciel Green Dam, censé protégé les internautes chinois des contenus « déviants », la Chine souhaiterait établir une véritable liste blanche de sites autorisés sur le web. Les autres espaces, s’ils ne sont pas enregistrés, pourraient alors être tout simplement bloqués.

Le ministre de l’Industrie et de la Technologie de l’Information chinois goûte manifestement assez peu à la liberté d’expression sur le web. Ce week-end, Li Yizhong a en effet publié de nouvelles dispositions visant à renforcer encore un peu plus le contrôle gouvernemental sur Internet, en durcissant les procédures pour enregistrer un nom de domaine. Selon les autorités, ces mesures sont prises uniquement pour cibler et bloquer les contenus pornographiques présents sur la toile.

Selon l’Associated Press, cette nouvelle réglementation exige que les sociétés de télécommunications et les fournisseurs d’accès à Internet établissent un contrôle complet et approfondi afin de déterminer si les sites web hébergés ont été officiellement enregistrés. Tout site web n’étant pas recensé et enregistré auprès du ministère de l’Industrie et de la Technologie de l’Information pourrait être potentiellement bloqué.

Cependant, nous ignorons si ces nouvelles règles s’appliqueront aux sites web étrangers, bien que ces derniers sont déjà durement malmenés par la censure chinoise. Il suffit de voir le sort qui est réservé à Google, YouTube, Facebook ou encore Twitter. Régulièrement bloqués ou filtrés, ils sont parfois copiés directement par les Chinois (à l’image de Xiaonei pour Facebook), avec plus ou moins de réussite. Et ne parlons même pas des médias étrangers.

Le gouvernement central a depuis longtemps mis en avant la lutte contre la pornographie, les jeux d’argent et n’importe quel autre site « nuisible à la société » comme prétexte à ces décisions toujours plus rigides. Cependant, dans les faits, Pékin profite souvent de sa cyber-police pour étouffer toute contestation politique ou opinion déviante, que ce soit sur le Tibet, le Dalaï-lama ou la secte Falun Gong. Ce n’est pas un hasard si le pays est souvent considéré comme étant ceinturé par une « grande muraille numérique ».


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