Au terme d’une affaire rendue pathétique par son contexte, la justice britannique a condamné un homme de 51 ans à 34 semaines de prison ferme, pour avoir rendu indisponibles plus de 300 sites avec des attaques DDOS.

La justice britannique ne plaisante pas avec les attaques DDOS. La BBC rapporte en effet que la Cour Royale de Liverpool a condamné lourdement un homme de 51 ans qui avait plaidé coupable en février dernier, pour des attaques en déni de service menées contre plus de 300 sites internet qu’il avait rendu inaccessibles. Les attaques DDOS permettent de saturer un serveur pour qu’ils ne puissent plus répondre aux requêtes des internautes qui souhaitent y accéder.

Parmi les sites touchés par les attaques figuraient ceux du Parti Conservateur, de la Police de Londres, de la compagnie British Airways, et de nombreuses administrations. L’homme arrêté en juillet 2013 ne cherchait pas particulièrement à se faire discret (ou n’était pas très futé) puisque chaque attaque était accompagnée d’un message sur son compte Twitter, @anonian01. Il a donc suffi que la police obtienne de Twitter les éléments permettant de remonter à son propriétaire pour déceler le coupable, qui voulait se venger après la décision des services sociaux de lui retirer la garde de ses cinq enfants.

Ian Sullivan, condamné à 34 semaines de prison pour des attaques DDOS (source : Daily Mail)

Ian Sullivan, condamné à 34 semaines de prison pour des attaques DDOS (source : Daily Mail)

« Il était motivé par la colère et il croyait sans aucun doute qu’il était trop intelligent pour être pris. Il avait tort », s’est réjoui le procureur. L’inculpé a été condamné à 34 semaines de prison, soit un peu plus de 8 mois.

Ce n’est pas une première puisqu’aux États-Unis, un jeune homme avait été condamné en 2010 à 30 mois de prison pour des attaques DDOS. En France, trois jeunes utilisant le label Anonymous ont été placés en garde en vue pour les mêmes faits en 2011, suite à des attaques DDOS contre le site internet d’EDF. L’un d’eux avait été mis en examen mais relaxé en 2014.

En 2011, l’ancienne députée Muriel Marland-Militello avait déposé une proposition de loi pour suspendre l’accès à internet des auteurs d’attaques DDOS. Une idée restée sans lendemain.

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