Suite à la réception mercredi par le Président de la république de plusieurs artistes et de représentants des lobbys de l’industrie culturelle, le député Christian Paul a estimé que « le Président de la République, en recevant les artistes à l’Elysée ce mercredi, consacre une double manœuvre : Hadopi offre l’illusion de la sécurité dans un monde tourmenté, les Arts et les artistes ont désormais un protecteur« .

« À un moment où Hadopi déchire les artistes, les oppose à leur public et divise les parlementaires, on aurait pu attendre à l’Elysée le signal de l ‘armistice, la fin des contresens et la recherche commune, par un dialogue ouvert à tous, de solutions acceptables« , estime le député socialiste.

« Bien au contraire, le Président s’auto-proclame lobbyste en chef du show-business, piétine les arguments divergents et rejette toute recherche de l’intérêt général. Nicolas Sarkozy fait le show, mais il ne fait pas le job. »

« Pire, au fond, l’obstination de Nicolas Sarkozy signe la fin de l’exception culturelle. En poursuivant la croisade archaïque contre les internautes, il renonce à réaffirmer l’importance des droits d’auteur face à tous les comportements prédateurs, auxquels le partage des œuvres à des fins non-lucratives ne saurait être assimilé« .

« L’exception culturelle, c’est le statut de la culture qui ne se résume pas à une marchandise. Ce sont des règles ou des financements qui permettent un soutien puissant et durable aux créateurs. En conscience, ces jours-ci, nous défendons des solutions alternatives, mais aussi des principes. Je ne les ai pas entendus dans les jardins de l’Elysée« , critique-t-il.

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