Philips a porté plainte aux Etats-Unis contre Nintendo, qu’il accuse de violer des brevets en permettant aux joueurs de contrôler un personnage virtuel par des mouvements naturels captés par ses manettes et autres accessoires.

Au moment où Google et Apple signaient un traité de paix sur la propriété intellectuelle, la société néerlandaise Philips a décidé de poursuivre en justice Nintendo, qui n’a pas répondu à ses mises en demeure. Elle estime que le fabricant japonais de consoles de jeux vidéo viole certains de ses brevets en permettant aux joueurs de contrôler un personnage virtuel par l’utilisation de manettes et autres dispositifs qui captent les mouvements effectués par le joueur.

La plainte rapportée par Eurogamer se décompose en deux parties, intimement liées. D’un côté, Philips reproche à Nintendo d’avoir commercialisé sans son autorisation des « produits de modélisation virtuelle interactive« , qu’il décrit comme des matériels et logiciels qui permettent de « modéliser le corps d’un utilisateur dans un environnement virtuel en animant un corps virtuel qui suit les mouvements physiques de l’utilisateur« . De l’autre, il reproche au constructeur japonais d’utiliser à cette fin des périphériques d’interactions homme-machine (IHM), tels que la Wiimote, en violation de ses brevets.

Deux brevets sont cités par la plainte :

  • Le brevet US6285379 B1 déposé en 1996, portant sur « un dispositif de contrôle d’un corps virtuel« . Selon Philips, Nintendo aurait été informé de sa prétendue violation du brevet par un courrier du 14 novembre 2011. La firme reproche la commercialisation des manettes Wii Remote Plus, qui sont spécifiquement conçues pour reproduire plus fidèlement à l’écran les mouvements de l’utilisateur, mais vise aussi la plupart des produits récents de Nintendo comme la Wii U ou la balance Wii
  • Le brevet US 8537231 B2 déposé en 2009 portant sur « un système d’interface utilisateur basé sur un dispositif de pointage« . Le système décrit diffère de la traditionnelle Wiimote par l’utilisation d’une caméra embarquée qui permet à l’utilisateur de pointer vers un objet présent autour de lui, lequel sera reconnu par le logiciel. Philips ne détaille pas en quoi la Wii Remote Plus violerait ce brevet, et Nintendo semble ne jamais avoir été informée d’une éventuelle contrefaçon.

Philips demande que Nintendo ait l’interdiction de commercialiser ses produits aux Etats-Unis, et d’être dédommagé sur la base des ventes déjà effectuées.

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