Le département de la sécurité intérieure des USA a communiqué la liste des mots-clés surveillés par les agences de renseignements américains, suite à une requête basée sur la loi pour la liberté d’information. Les termes couvrent de nombreux sujets, mais sont considérés comme trop vagues, variés et ambigus par les groupes militant pour le respect de la vie privée.

Il n’est un mystère pour personne que les États-Unis accordent une importance cruciale à la surveillance des télécommunications pour prévenir l’émergence de nouveaux risques et contrer toute menace, terroriste ou non. Les effectifs colossaux de la NSA et des autres services de renseignements, évalués à 100 000 personnes, ainsi que la conception du réseau Echelon sont là pour le démontrer.

Avec Internet, la situation ne s’est évidemment pas arrangée. Les agences gouvernementales ont depuis longtemps intégré le réseau des réseaux dans leur politique d’interception et de vérification des télécommunications privées ou publiques. Le système s’appuie principalement sur un système de mots-clés, dont la liste a été révélée à la faveur d’une demande au nom de la loi pour la liberté d’information.

Le Daily Mail a publié la liste des termes surveillés par le département de la sécurité intérieure des États-Unis. Huit grandes catégories existent : la sécurité intérieure, les matières dangereuses et le nucléaire, la santé et le H1N1, les infrastructures sensibles, la violence frontalière du sud-ouest (liée aux narcotrafics au Mexique), le terrorisme, le climat, les désastres et les urgences, et la cyber-sécurité.

Contraints par la loi de préciser quels sont les termes qui intéressent les autorités américaines, les responsables du département de la sécurité intérieure ont insisté sur le fait que le suivi de ces mots-clés ne vise pas à établir une surveillance générale des Américains, traquer les remarques désobligeantes à l’égard du gouvernement ou les signes généraux de dissidence.

Officiellement, il s’agit pour les autorités d’avoir une photographie régulière des menaces potentielles afin de pouvoir agir avant qu’une menace ne se concrétise ou, à défaut, de s’y préparer au mieux. Mais la variété des termes surveillés et leur utilisation dans un autre contexte qui n’a rien à voir avec le terrorisme, la cyber-sécurité ou les trafics de drogue peuvent conduire à des dérives.

N’importe quelle discussion peut contenir ces termes, voire une combinaison de plusieurs d’entre eux, sans pour autant refléter la moindre velléité. Dès lors, n’importe qui peut à un moment ou à un autre être pris dans les filets des filtres des agences de surveillance. C’est le message qu’a tenu à faire passer l’Electronic Privacy Information Center, estimant que les mots sont trop « variés, vagues et ambigus« .

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