L’environnement a changé. Longtemps en tête des ventes du marché vidéo, le DVD a commencé son long déclin. Désormais, c’est le Blu-ray qui tire le secteur, avec des ventes qui ont grimpé de 110 % l’an dernier. Soutenu par la nouvelle chronologie des médias, le marché termine l’année avec une augmentation de +0,5 % de ventes.

En crise le DVD ? Si l’on en croit les chiffres rapportés par le Syndicat de l’Edition de Vidéo Numérique (SVEN), c’est tout le contraire. En 2009, les ventes du support ont augmenté de +0,5 % à 1,38 milliard d’euros, après un repli de 8 % l’année précédente. Un bon résultat pour un format qui est apparu sur le marché en décembre 1995, même si le syndicat des éditeurs et distributeurs d’œuvres audiovisuelles et cinématographiques regrettent l’âge d’or du DVD.

« Nous sommes loin des résultats de l’année 2004, où nous avions flirté avec les deux milliards d’euros. Il n’est pas évident que nous retrouvions ces niveaux car depuis, l’environnement a énormément changé » a déclaré Jean-Yves Mirski, le délégué général du SVEN. Et c’est le Blu-ray qui est maintenant la locomotive du marché français de la vidéo. Les ventes ont bondi de 110 % pour atteindre 110 millions d’euros l’an dernier. Cela représente désormais 8 % du chiffres d’affaires du secteur.

Une bonne nouvelle pour un secteur qui avait fondu de près d’un tiers de sa valeur (600 millions d’euros) en quatre ans. « Le Blu-ray commence à tirer le marché, c’est encourageant » a souligné Jean-Yves Mirski. Mais l’essor de ce nouveau format n’est pas le seul facteur qui a relancé le marché de la vidéo. Malgré le développement constant du piratage, les ventes de DVD ont quand même réussi à tirer leur épingle du jeu grâce à la remise à plat de la chronologie des médias.

En effet, le délai entre la sortie des films au cinéma et leur exploitation en DVD ou VOD (vidéo à la demande) est passé de six à quatre mois. Ainsi, des films sortis cet été comme « Harry Potter et le Prince de sang-mêlé », l’Age de Glace 3″ ou « Là -haut » ont connu un franc succès lors des fêtes de fin d’année, puisque la période de Noël représente un tiers des ventes annuelles du DVD.

Quelques semaines auparavant, le Centre National de la Cinématographie rapportait que l’année écoulée fut la meilleure depuis vingt-sept ans, avec une fréquentation record de plus de 200 millions d’entrées. À l’étranger aussi, la magie des salles obscures opère toujours, puisque l’année 2009 fut également une année record pour Hollywood.


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