L’opérateur Alice propose désormais à ses abonnés de constituer depuis leur ordinateur une liste des vidéos « à la carte » qu’ils peuvent ainsi réserver et louer à distance, avant de les consulter sur leur téléviseur. Le service de VOD, qui sera probablement à terme proposé aux abonnés de Free lorsque la fusion sera effective, offre une navigation dans le catalogue beaucoup plus rapide et efficace qu’à la télécommande. Il permet aussi de louer les films depuis n’importe quel ordinateur, ce qui peut être utile aux parents qui souhaitent éviter de donner à leurs enfants le code d’identification qui permet d’accéder à tous les contenus payants ou protégés.

« La location à distance permet également aux abonnés de gagner du temps« , assure également Alice. « Dès leur retour à domicile, ils sont assurés de pouvoir lancer immédiatement le programme choisi plutôt que d’avoir à effectuer la sélection en arrivant chez eux depuis leur télévision« . Les vidéos ainsi louées sont immédiatement ajoutées dans l’espace « Mes Vidéos à la carte », dans la rubrique « Mon espace/mes vidéos achetées ».

On notera à ce propos qu’Alice continue d’entretenir la confusion coupable entre les termes « louer » et « acheter », en privilégiant ce dernier alors qu’il s’agit en aucun cas d’un acte d’achat puisqu’il n’y a pas transfert de propriété. Au bout de 48H, la vidéo soit disant « achetée » est désactivée et il n’est plus possible de la lire. Sur son site, Alice utilise même le barbarisme « acheter pour 48H », pour éviter d’utiliser le mot « louer ». Sur le téléviseur, c’est également le terme « Acheter » qui est utilisé.

Il est vrai que les consommateurs trouveraient curieux de devoir « louer » une vidéo qu’ils n’ont pas besoin de retourner au magasin, puisqu’elle est totalement immatérielle. Ce qui montre bien qu’à l’ère du tout numérique, la distinction entre l’achat et la location ne devrait plus exister, au profit du seul achat qui devrait devenir la norme à un coût plus réduit avec un volume plus important. Mais il faudra être très patient pour en arriver là. Les studios ne sont déjà pas capables de se mettre d’accord pour aligner la VOD sur la sortie en DVD, ça n’est pas pour revoir entièrement le modèle économique de la vidéo qui vit depuis trente ans sur la coexistence entre l’achat et la location.


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