L’UMP a besoin de se motiver dans le vestiaire avant d’entrer sur la pelouse affronter les opposants à son texte anti-téléchargement. En effet, ne manquez pas ce week-end sur 20Minutes.fr le récit du journaliste Vincent Glad, qui raconte la tenue d’une « parodie de débat autour du téléchargement » organisée par le parti majoritaire à l’occasion de ses universités d’été à Royan, en vue de la discussion parlementaire sur le projet de loi Création et Internet (ex Hadopi). Un modèle de propagande.

En fait de débat, il a s’agit uniquement d’inviter tous ceux qui sont pour une aggravation du contrôle des internautes contre le téléchargement, pour protéger leurs intérêts privés. On note ainsi la présence par écrans interposés du producteur de cinéma Luc Besson (EuropaCorp), ou de l’ancien Nul et néanmoins soutien de Nicolas Sarkozy Dominique Farrugia, qui a troqué depuis longtemps son humour pour le cigare de producteur et de président de chaîne de télévision. Sans oublier l’indéboulonable président d’Universal Music Pascal Nègre, qui croit toujours dur comme fer que le piratage a fait plus de mal à l’industrie musicale que sa Star Ac’isation.

« L’idée principale qui est ressortie des discussions est la nécessité de taxer les fournisseurs d’accès à Internet, jugés responsables des excès du téléchargement, pour financer la musique et le cinéma« , nous dit Vincent Glad. En précisant que la licence globale est exclue.

Il faut dire que les taxes sont à la mode en ce moment au gouvernement. Lorsqu’il s’agit de financer des contreparties sociales comme le RSA ou le développement écologique, elles peuvent être admises. Mais lorsqu’il s’agit de taxer tout en continuant à sanctionner… il faudra être très fort pour le faire accepter.


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