Le règlement de Google+ interdit les photos de profil jugées trop suggestives, et la publication de contenus pornographiques. Il interdit également les liens vers les sites pornographiques, mais uniquement les sites commerciaux.

Où Google place-t-il le curseur entre la liberté des utilisateurs et la protection d’une certaine bienséance ? On le sait, Apple est extrêmement strict et a plusieurs fois démontré sa volonté d’être le garant de la morale chrétienne sur ses produits, en désignant même Google comme le lieu du porno. La firme de Mountain View a montré une certaine souplesse en la matière, ne pipant mot sur la création d’un Porn Store pour Android, ou sur l’arrivée d’un service pour adultes sur Google TV. Mais sur Google+, le géant américain entend faire respecter davantage la morale publique.

Il prévient ainsi sur son règlement « relatif au contenu et au comportement de l’utilisateur » qu’il est interdit d’utiliser Google+ pour se livrer à des activités illégales, inciter à la haine, diffuser des contenus pédophiles, proposer des jeux d’argent, ou encore… « publier des contenus présentant des scènes de nudité, des contenus à caractère pornographique ou sexuellement explicites« . Y compris, donc, lorsque le message est destiné à un cercle privé d’amis, et n’est rendu public. Faute de précision contraire, le réglement s’applique à tous les contenus diffusés via Google+, qu’ils soient publiés pour être visibles par tous les internautes ou uniquement par un nombre limité de contacts.

De façon plus logique, puisqu’elles sont publiques en toutes circonstances, Google interdit également d’utiliser une photo de profil trop suggestive. « La photo de votre profil ne doit comporter aucun contenu choquant ou réservé aux adultes. Par exemple, n’utilisez pas de photos représentant en gros plan les fesses d’une personne ou le décolleté d’une femme« , prévient-il. Probablement l’utilisateur de Facebook qui s’est fait bannir pour avoir utilisé L’origine du monde de Courbet comme photo de profil serait-il également exclu par Google. Sauf que Google prévient en préambule que l’ensemble de son réglement « peut faire l’objet d’exceptions motivées par des considérations artistiques, éducatives ou documentaires« , appréciées au cas par cas.

Plus étrange, voire incompréhensible, le réglement interdit « de rediriger l’utilisateur vers des sites de pornographie commerciale« . Pourquoi préciser « commerciale » ? Est-elle plus choquante que la gentille pornographie publiée par des amateurs bénévoles ? Par ailleurs le simple fait de publier un lien vers un site pornographique est susceptible d’être sanctionné par Google, quand bien même le lien serait-il entouré de toutes les précautions oratoires, ou là encore réservé à un cercle d’amis. La pornographie est pourtant, qu’on le veuille ou non, une activité humaine ancestrale qu’il sera difficile d’exclure de réseaux sociaux.

Il est d’ailleurs amusant de constater que des sites pornographiques commerciaux parmi les plus connus utilisent le fameux bouton +1 que Google espère imposer à tous les éditeurs. Le simple fait de cliquer sur ce bouton pourrait, théoriquement, faire risquer à l’internaute une exclusion…

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