En définitive, BlackBerry ne quittera pas le Pakistan. Après des discussions de haut niveau avec le gouvernement, qualifiées de « productives » par la société canadienne, les autorités se sont résolues à faire marche arrière sur le sujet sensible de la surveillance du contenu des communications échangées par les clients du groupe.
Dans un communiqué laconique, BlackBerry explique que le terrain d’entente trouvé avec le Pakistan n’a pas été troqué contre la vie privée de sa clientèle.
De fait, l’entreprise laisse entendre que le contenu des échanges circulant sur le réseau BES (Blackberry Enterprise Service) et les informations stockées sur les serveurs BES dédiés resteront hors d’atteinte des services du pays, qui voulaient passer par des backdoors.
BlackBerry assure que son maintien dans le pays ne se fait pas contre la vie privée de ses clients.
Fin novembre, BlackBerry réagissait à l’ultimatum lancé en juillet par le gouvernement en direction des opérateurs locaux en expliquant que « nous n’offrons pas de backdoors qui donnent un accès ouvert à toutes les informations de nos clients, et nous ne l’avons fait nulle part dans le monde ».
À l’époque, les opérateurs avaient reçu l’ordre de couper l’accès aux serveurs de BES d’ici le 30 novembre (puis le 31 décembre) pour des « raisons de sécurité ». L’usage de BlackBerry avait aussi été mis en cause lors des émeutes de Londres de 2011. Cette fois, c’était BlackBerry Messenger (BBM) qui avait été pointé du doigt, accusé d’avoir permis à des émeutiers de coordonner leurs actions en tout discrétion.
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