Fin mai, Uber licenciait Anthony Lewandoski car ce dernier n’a pas souhaité coopérer avec la justice. Mise sous-pression par le Juge Alsup, la startup de Travis Kalanick doit désormais livrer les pièces du dossier Otto que son ancien-ingénieur voulait cacher.

Le tournant pris par l’affaire Waymo contre Uber ne semble pas très favorable pour la startup de San Francisco. Étonnamment Google semble remporter de nombreuses manches malgré un angle d’attaque jugé faible il y a encore quelques semaines par le juge Alsup. Désormais, c’est ce dernier qui semble mener la danse du procès : derrière le limogeage de Lewandoski, on trouve déjà ce magistrat déterminé à en finir avec l’une des plus importantes bataille juridique de la Silicon Valley.

Un juge déterminé à en finir

Attaqué par les avocats de l’ancien ingénieur d’Uber, qui considèrent que le magistrat a été trop dur avec Lewandoski, se rendant responsable de son licenciement, Alsup a précisé qu’il ne retirait aucun des mots durs qu’il avait eu à l’égard de celui-ci. Rappelons que l’ingénieur a refusé de coopérer avec la justice en invoquant le 5e amendement, le magistrat a alors exigé qu’Uber prenne ses responsabilités. Le licenciement a été la réponse de la firme.

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Mais aujourd’hui, les documents non communiqués par Lewandoski reprennent toute leur place dans le procès ; le magistrat compte toujours lever le voile sur les conditions du rachat d’Otto. La startup acquise par Uber est considérée par les avocats de Mountain View comme une coquille vide créée de toutes pièces par Lewandoski pour vendre les technologies volées chez Waymo.

Pour Waymo, le rapport sur le rachat d’Otto comporte les éléments tus par l’ancien ingénieur à la cour selon Bloomberg. Jusque-là, les avocats d’Uber tentaient de préserver les détails du rapport du regard des magistrats, notamment en s’appuyant sur le secret du client (l’attorney-client privilege en Californie).  Mais encore une fois, Alsup a balayé la stratégie d’Uber en mentionnant comme pièce les détails du rachat cette semaine.

Uber n’a pas encore clarifié son comportement à venir. La société va-t-elle aller au bout de sa défense en refusant de livrer la due diligence ? Ses avocats tentent pour le moment de gagner du temps : ils ont d’abord poussé le juge à retarder le processus, ce que le magistrat californien a refusé, et font depuis attendre leur décision quant à la livraison, ou non, de la due diligence comme pièce du dossier.

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