La ville de Lyon a réservé une route de 1,3 km à une navette électrique autonome, qui pourra transporter 15 passagers sans chauffeur à bord.

On connaissait déjà les navettes de métro automatisées, il faudra bientôt s’habituer à croiser des bus qui se conduisent tout seul. Le journal 20 Minutes rapporte qu’à partir du 3 septembre prochain, la société française Navya mettra en circulation des navettes électriques sans chauffeur dans un quartier de Lyon, « entre le Pôle de commerce et de loisirs et la pointe sud du quartier, près de l’immeuble de GL Events ».

Le bus autonome circulera en dehors des voies de circulation traditionnelles, puisque la législation n’autorise pas les véhicules sans chauffeur en dehors de routes privées, qui ne sont pas soumises au code de la route. La restriction limite donc les risques d’accidents et facilite le développement de l’intelligence artificielle, qui a beaucoup moins de paramètres à prendre en compte.

Le bus dispose bien sûr de capteurs, d’une caméra 3D et d’un lidar qui lui permettent toutefois d’éviter les piétons ou vélos qui pourraient s’aventurer sur le chemin. Elle dispose aussi de différents moyens de suivre ses déplacements, en associant puce GPS et mesure des déplacements et vitesses des roues.

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La navette se contentera d’un parcours de 1,3 km, avec trois arrêts. Le but, comme à Sion en Suisse où les navettes Navya commencent à être déployées, est d’abord de tester le dispositif avant d’envisager un déploiement à plus grande échelle. Deux véhicules de 15 places chacun seront mis sur le parcours, dans des conditions qui devraient être précisées le 2 septembre prochain, lors d’une présentation officielle à la presse.

45 km/h sans chauffeur à bord

Niveau sécurité, un bouton est présent à bord pour immobiliser le bus en cas d’urgence et, si c’est comme à Sion, un « personnel accompagnant » pourrait accueillir les passagers, au moins dans un premier temps.

Depuis le 17 mars, des navettes autonomes Navya sont aussi testées à la centrale nucléaire de Civaux (Vienne), en partenariat avec EDF qui veut ainsi soutenir le développement d’un véhicule qui n’est seulement sans chauffeur, mais aussi électrique.

« La navette peut rouler jusqu’à 45 km/h, une vitesse raisonnable surtout sur des routes privées de sites industriels où l’on risque de croiser des piétons. Celle-ci est dotée de batteries d’une capacité de 16,5 à 33 kWh, dont la durée de charge est de 5 à 10 heures. Le moteur du véhicule est d’une puissance de 15 kW », explique EDF.

Chaque navette coûterait environ 220 000 euros à l’achat.


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