On a tous, au fond de nous, cette immense envie d’occire à la chaîne des dizaines et des dizaines de nazis. Wolfenstein II: The New Colossus le permet.

Dans cette période un peu sombre où l’on reparle malheureusement des suprémacistes et autres groupuscules néonazis, Wolfenstein II: The New Colossus s’impose un peu comme l’exutoire inéluctable. Tiré d’une franchise culte et vieille comme le monde et suite d’un déjà défoulant Wolfenstein: The New Order, il s’appuie toujours sur le même principe : le but est d’éliminer des nazis à la pelle dans un monde uchronique, disons effrayant, où ces chers SS auraient gagné la Seconde Guerre Mondiale. Tout un programme.

Les nazis sont de retour

Wolfenstein II: The New Colossus reprend plus ou moins là où s’est terminé son prédécesseur. Contrairement à ce que nous aurions pu croire, William « B.J. » Blazkowicz est bel et bien en vie mais apparaît très, très mal en point. Sa condition physique désastreuse, à l’orée de la mort, donne d’ailleurs le la pour le reste de cette aventure aussi effrayante que loufoque.

En effet, on commence le jeu sur un fauteuil roulant, avec tout ce que cela implique en termes de déplacements limités et de trouvailles de level design pour contourner le handicap (car non, on ne pourra pas monter des escaliers). Toutefois, même sur des roulettes, B.J. ne manquera jamais de défourailler du nazi. On ne change pas une équipe qui gagne après tout.

On peut donc affirmer que les scénaristes du studio MachineGames se sont salement lâchés, accouchant de séquences drôles à l’humour piquant et corrosif (exemple : un commandant allemand qui vante les mérites du milk-shake qu’il est en train de déguster). Ils ont également donné naissance à une galerie de personnages hauts en couleur, comme si les Résistants de ce monde fictif avaient fait un tour chez Jean-Pierre Jeunet. Un tel traitement permet d’adoucir le ton alors que des horreurs le nourrissent.

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Nazis x E.T.

Dans la franchise Wolfenstein, et dans plein d’autres, les nazis ont pour habitude d’être associés aux sciences occultes et, par extension, aux zombies. Wolfenstein II: The New Colossus bouscule cette routine en ajoutant plutôt des éléments SF, liés à un vaisseau extraterrestre qu’aurait caché le gouvernement américain (dans la zone 52). Grosso modo, on remplace des morts-vivants et des monstres par des robots équipés de technologies dépassant l’époque dépeinte, ce qui ne change pas grand chose, à l’arrivée, pour le héros. Ni pour le joueur.

Vous l’aurez compris, on aura toujours vite fait de dézinguer, redézinguer, ratadézinguer… Encore et (pour) toujours. Pour ce faire, on dispose d’un arsenal bien complet et de cette faculté de prendre une arme dans chaque main pour occasionner encore plus de dégâts dans les rangs ennemis (moyennant un temps de rechargement plus long). Ceci étant dit, un truc a évolué : compte tenu du fait que B.J. commence l’aventure dans un sale état, ils l’ont transformé en une sorte de colosse hyper badass, ce qui se traduit par plus d’armure et moins de vie côté gameplay. Une logique à toute épreuve malgré la somme d’anachronismes défilant à l’écran.

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Autant dire que c’est toujours jouissif, à la limite du plaisir coupable au vu de son feeling résolument old school. La recette de Wolfenstein II: The New Colossus fonctionne aussi parce qu’il assume son troisième degré à 200 %, quitte à tomber dans le too much. On peut déjà affirmer que le FPS édité Bethesda sera l’un des gros jeux de cette fin d’année. Il sortira le 27 octobre prochain, soit le même jour qu‘Assassin’s Creed Origins et Super Mario Galaxy, les premiers de la classe. Mais comme à l’école, on sait tous que les badboys finissent par être ceux dont on rêve.


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