La police de Philadelphie a utilisé une fausse voiture Google Street View sur laquelle était en réalité montée un système de lecture automatisée de plaques d’immatriculation, capable de conserver un registre précis de tous les véhicules croisés dans la rue.

Si vous croisez une voiture avec des caméras sur le toit, vous serez peut-être inquiet d’être ainsi filmé et potentiellement surveillé. Si vous apercevez un logo de Google Maps, vous serez probablement rassuré en imaginant qu’il s’agit uniquement d’une voiture destinée à alimenter le service Google Street View, qui permet d’avoir un aperçu de toutes les rues du monde entier.

C’est certainement cette idée qui a conduit des policiers de Philadelphie à tenter de masquer une voiture de surveillance sous les traits d’une voiture Google Street View. L’affaire fut d’abord révélée sur Twitter par un habitant de la ville, avant d’être reprise par Motherboard :

Loin d’être une caméra à 360° utilisée pour capturer les images des centre-villes, la caméra visible à l’avant du véhicule est en réalité un lecteur automatique de plaques d’immatriculation (LAPI). Il s’agit très précisément d’un modèle ELSAG MPH-900, présenté comme le nec plus ultra des LAPI, qui peut scanner simultanément plusieurs plaques par seconde, en utilisant une caméra thermique pour mieux lire les caractères sur la plaque d’immatriculation, grâce à la différence de température entre la plaque elle-même et les lettres en relief.

Données GPS conservées au moins 1 an

Le système est monté sur des véhicules de patrouille de la police américaine, pour détecter automatiquement des voitures volées, des délinquants qui violent leur contrôle judiciaire en étant dans des zones où ils ne sont pas censés être, des voitures conduites sans permis, etc. Selon les règles de la police de Philadelphie, toutes les plaques scannées sont conservées pendant 1 an dans les bases de données, ou aussi long que nécessaire pour celles dont les enregistrements sont utilisés dans des procédures judiciaires.

Le LAPI ainsi utilisé permet de conserver un historique des coordonnées GPS du lieu où le véhicule a été croisé, horodaté, avec une photographie de la plaque et des véhicules alentours.

Interrogée par Motherboard, la direction de la police de la ville a confirmé que le véhicule lui appartenait bien, mais a affirmé ne pas savoir pourquoi un logo de Google Maps y figurait. Les LAPI mobiles sont utilisés publiquement par la municipalité depuis 2014.

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