Le fondateur de WaWa-Mania a été condamné à plus de 15 millions d’euros de dommages et intérêts. En avril, il avait été jugé dans le cadre du volet pénal de cette affaire à un an de prison ferme et 20 000 euros d’amende.

Ce sont des dommages et intérêts très importants, mais qui ne seront sans doute jamais honorés totalement. Dans le cadre du procès du fondateur du site WaWa-Mania, dont le volet pénal s’est achevé ce printemps avec une peine d’un an de prison ferme et 20 000 euros d’amende, le tribunal de grande instance de Paris a condamné Dimitri Mader à verser 15,6 millions d’euros aux parties civiles.

À ce montant déjà très élevé s’ajoutent les frais de justice (46 000 euros) et, pour certaines parties civiles, les dédommagements au titre du préjudice moral (67 000 euros). Les sociétés impliquées dans le procès sont surtout américaines : 20th Century Fox, Columbia Pictures, Disney, Microsoft, Paramount, Tristar, Universal et Warner Bros. On note quand même la présence de Marc Dorcel, un éditeur de vidéos X.

Pour Christian Soulié, cité par Le Monde, qui a défendu les parties civiles, le verdict du tribunal de grande instance constitue « l’une des plus importantes condamnations prononcées dans ce type d’affaire en France« . Il est vrai que les montants requis contre les créateurs des sites accusés de favoriser le piratage vont rarement au-delà du million d’euros, à l’image de Forum-DDL, Radio Blog Club ou encore LeDivX.

Malgré la condamnation de la justice française, Dimitri Mader est pour l’instant à l’abri : il est en effet en fuite aux Philippines. Par ailleurs, le site WaWa-Mania est pour l’instant toujours actif. Ce dernier, qui avait été au centre d’une affaire en 2010 (voir ces actualités), a d’ailleurs été considéré en 2014 comme l’un des principaux sites de piratage à neutraliser par les autorités américaines.


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