Alors que l’e-commerce en France en encore progressé en 2011 selon le premier bilan de la Fevad, le géant américain Amazon voit ses revenus baisser par rapport à 2010. Les commissions perçues sur les ventes de sa place de marché ne suffisent pas à compenser le détournement du chiffre d’affaire généré par ces ventes. En effet, si elles ont lieu au sein du site, elles profitent d’abord aux vendeurs tiers qui utilisent Amazon comme une vitrine.

Les ventes sur Internet ont augmenté de 22% en 2011 en France, atteignant la somme record de 37,7 milliards d’euros selon le premier bilan de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad). C’est un chiffre légèrement supérieur aux prévisions de la Fédération, notamment grâce à une excellente période de Noël. 7,6 milliards d’euros ont en effet été dépensés pendant les fêtes par les internautes, contre 6,3 milliards en 2010.

Les clients sont également plus nombreux, avec près d’un tiers de la population française qui a acheté en ligne en 2011, même si le panier moyen a baissé d’un euro, tombant à 90 euros. Le nombre d’achats dans l’année a également augmenté, passant de 13 achats en 2010 à 14 achats en 2011.

Dans le même temps, le géant de l’e-commerce américain Amazon a vu ses profits chuter au dernier trimestre de l’année, en France comme dans le reste du monde. Avec des revenus nets de 177 millions de dollars, la baisse est de 58% après les 416 millions de la même période en 2010. Ces chiffres ne reflètent cependant pas une hausse du nombre de ventes de 35% aux Etats-Unis par rapport au dernier trimestre de 2010 et 31% sur les sites anglais, allemands, japonais, français, italiens et espagnols.

La firme américaine a détaillé les secteurs où les baisses furent les plus importantes. Tom Szkutak, en charges des finances d’Amazon, a expliqué que la plus grosse chute de revenus provenait des jeux vidéo. Les consoles et les jeux se sont moins bien vendus cette année, à l’exception des applications commercialisées dans l’Amazon App Store. Habituellement très populaires en fin d’année, les résultats de ce secteur sont en deça de ceux enregistrés en 2010.

Szkutak explique cette différence par les bons résultats de sa place de marché. En effet, le site propose à d’autres vendeurs, professionnels ou particuliers, de venir vendre leurs produits au sein d’Amazon, à l’instart d’eBay. Ces transaction détournent ainsi le chiffre d’affaire vers des tiers, même si l’Américain touche des commissions sur chaque vente. Ca explique que le nombre de ventes ait augmenté alors que les résultats de la firme baissaient.

Dans le même temps, et malgré les très bons résultats de sa liseuse numérique, les livres physiques se sont très bien vendus. « C’est impressionant compte tenu des ventes du Kindle » a commenté la firme qui, comme à son habitude, n’a pas souhaité donner de chiffre exact de ventes pour ses terminaux.

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