Google vient de publier Dart, un nouveau langage de programmation destiné à remplacer JavaScript. Mais des critiques s'élèvent sur sa conception fermée et sur ses ambitions, JavaScript étant la référence incontestée du développement d'applications riches sur Internet.

Mise à jour – Deux ans après la présentation de Dart, dont l'objectif à long terme est de surclasser JavaScript, Google vient de publier la première version (1.0) du kit de développement, comme l'a remarqué ZDNet.

Sujet du 11 octobre 2011 – En 2010, un mémo interne à Google évoquait "Dash", une technologie maison destinée à remplacer JavaScript dans le développement d'applications web riches. En septembre, le géant de la recherche avait enregistré plusieurs noms qui pouvaient laisser supposer qu'il travaillait bien sur un nouveau langage : DartLang, DartLanguage, GoogleDart…

Dart, le nouveau nom de Dash, vient en effet d'être officialisé par Mountain View et est effectivement présenté comme une alternative à JavaScript. Pour Google, Dash va aider les développeurs en étant "un langage structuré et flexible qui semblera naturel et familier pour être facile à apprendre tout en s'assurant qu'il permette de bonnes performances sur tous les navigateurs modernes et peu importe l'environnement, du mobile au serveur".

Le langage et ses outils de développement sont disponibles en open-source sur dartlang.org. Pour le moment, les internautes devront installer Dart pour qu'il soit interprété par leur navigateur, à l'instar de JavaScript il y a quelques années. Mais Google réfléchit à la possibilité de l'intégrer à Chrome, à l'image de WebM (format multimédia) ou SPDY (protocole réseau expérimental), deux technologies portées par la firme.

Mais les ambitions officielles de Google ne sont pas partagées par tous ses employés. Ainsi, même Lars Bak, en charge du projet, a rappelé que "Dart ne remplacera pas JavaScript. C'est la pierre angulaire du Web d'aujourd'hui, et le sera pour très longtemps". Des voix sont sont également élevées contre le développement interne à Google, qui n'a pas fait participer sa communauté. Bak a balayé ces critiques en affirmant que "si l'on veut que Dart devienne un standard, il fallait que l'on s'assure de sa cohérence". Reste à savoir si les développeurs délaisseront le très populaire JavaScript pour cette nouvelle alternative.


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