On l’a vu avec Ariel Wizman, mieux vaut y aller avec des pincettes lorsque l’on s’adresse aux internautes pour leur faire la morale sur les méfaits du téléchargement. Ce n’est donc pas contre le piratage, mais pour les plateformes légales, que 14 artistes français ont accepté de poser dans une campagne d’affichage qui s’étalera sur nos murs la semaine prochaine.

Françoise Hardy, Eddy Mitchell, Corneille ou encore Renaud, ils seront en tout quatorze à porter un même message : « Téléchargez-moi légalement ». La campagne d’affichage, lancée dans toute la France, débutera ce lundi 17 janvier et s’achèvera le 24.

Les plus grandes organisations de producteurs (SNEP, SCPP, UFPI et SPPF) ainsi que la SACEM financent l’opération… « avec le soutien du ministère de la Culture et de la Communication« , indique la dépêche de l’AFP.

Que soutient donc le ministère de la Culture ?

  • Des réseaux de distribution largement fermés aux indépendants, qui favorisent la concentration culturelle aux mains d’une poignée d’acteurs économiques.
  • Des moyens techniques de contrôle des utilisations des œuvres qui empêchent le public de jouir des droits pourtant accordés par le code de la propriété intellectuelle.
  • Des formats propriétaires qui entravent l’adoption des logiciels libres.
  • Une politique contractuelle des maisons de disques très largement défavorable aux artistes, lesquels n’auront vraiment la liberté de refuser ces termes que lorsque les canaux de distribution et de promotion seront diversifiés.
  • Une certaine idée de l’économie culturelle, basée sur la propriété ou le droit payant à l’accès, plutôt que sur la libre diffusion via rémunération équitable (par une licence légale notamment).

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