A en croire une étude commandée par la Business Software Alliance (BSA), il y aurait aujourd’hui aux Etats-Unis beaucoup moins de pirates chez les jeunes qu’il y a encore deux ans. Le résultat d’une intense campagne d’information ?

La BSA, dont le premier donateur reste Microsoft, est au logiciel ce que l’IFPI est au disque : un puissant lobby au service de ses membres, focalisé sur la lutte anti-piratage. Régulièrement, l’Alliance évalue à coups de milliards de dollars le coût du piratage sur l’économie mondiale et elle encourage même à la délation. Mais il lui faut donc régulièrement justifier son existence et l’intérêt de ses actions auprès des entreprises qu’elle défend. C’est donc avec beaucoup de précautions et avec toute la distance qui s’impose face à une étude sur commande que l’on doit observer les résultats de celle conduite par Harris Interactive pour la BSA.

Selon cette étude, 43 % des jeunes âgés de 8 à 18 ans téléchargeraient illégalement de la musique, des jeux, des logiciels ou des films en 2006. Ils seraient donc une majorité à être désormais blanc comme neige en matière de piratage, alors qu’il y a seulement deux ans ils étaient encore 60% à répondre positivement à la question.

Selon les jeunes interrogés, les premiers motifs de non piratage sont les risques de télécharger un virus (63 %), et d’installer un spyware (52 %). La menace de la loi n’arrive qu’en troisième position (49 %), devant la peur de la réaction parentale (40 %). Le motif moral (« pirater c’est pas bien« ) n’arrive que derrière toutes ces peurs, savamment entretenues par le BSA. Il est néanmoins impossible de connaître l’impact des quelques 20.000 plaintes de la RIAA sur l’honnêteté des résultats de l’enquête.

Combien de jeunes ont menti et déclaré ne pas pirater par peur de représailles judiciaires s’ils avouaient leur pêché à l’enquêteur ?

Toujours selon Harris Interactive, la musique reste numéro 1 du téléchargement illégal aux USA (32 %), suivie par les jeux vidéo (25 %), les logiciels (14 %) et enfin seulement les films (10 %).

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.