Rien ne va plus chez Sony, qui a décidé de réduire la voilure. Confronté à un déficit d’exploitation qui pourrait atteindre 900 millions d’euros pour l’exercice 2011/2012 clôt le 31 mars, et à des pertes nettes attendues autour de 2 milliards d’euros, l’entreprise japonaise va procéder à un plan social de grande ampleur. Selon le quotidien économique japonais Nikkei, cité par l’AFP, le groupe pourrait bientôt annoncer la suppression de 10 000 postes, soit l’équivalent de 6 % de ses effectifs à travers le monde. Mais « seule » une moitié des emplois concernés sera supprimée ; les autres postes étant sortis du groupe via la cession de certaines activités, en particulier sa filiale de produits chimiques.
« Outre la mauvaise santé de sa division téléviseurs, Sony a pâti, en 2011, de l’envolée du yen, du tsunami japonais ainsi que des inondations en Thaïlande« , rappelle Le Figaro.
La restructuration du groupe n’est pas une surprise. En début d’année, les administrateurs de Sony ont débarqué l’ancien PDG Howard Stringer, pour le remplacer par Kazuo Hirai, qui était jusque là en charge des divisions jeux vidéo et électronique grand public, en bonne forme. Dès son arrivée, le nouveau patron avait prévenu qu’il lui faudrait prendre des « décisions difficiles qui impliquent des licenciements« , et annoncé un resserrement stratégique. Il faut « faire croître l’activité centrale de l’électronique, à commencer par ce qui a trait à l’image numérique, aux télécommunications mobiles et aux jeux« , avait indiqué Hirai.
Pas sûr que la Playstion Vita, dont les ventes semblent à la peine, contribuent à rassurer Sony. S’il reste maître des consoles de jeux de salon avec la PS3, il lui faut se ré-imposer dans un marché mobile en pleine croissance, qui subit la concurrence de nouveaux acteurs très dynamiques comme Apple ou Google.
Kazuo Hirai s’est par ailleurs donné deux ans pour remettre dans le vert l’activité « téléviseurs » de Sony, qui a cumulé 8 milliards d’euros de déficit sur les huit derniers exercices fiscaux, pour le plus grand bonheur de son concurrent Samsung. Mais le manque d’attrait des consommateurs pour les téléviseurs 3D diminue les perspectives de croissance sur un marché qui a largement bénéficié du renouvellement des anciens téléviseurs cathodiques, et dans une moindre mesure de l’engouement pour la TV haute-définition.
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