La campagne pour « dégoogliser » le web se poursuit avec Framasoft, qui lance cette semaine 6 nouveaux services pour se passer de Google, Facebook, Microsoft ou encore Apple.

La « dégooglisation » du net est-elle possible ? Avec son immense galaxie de services et de produits, il peut sembler très difficile d’échapper à l’écosystème de la firme de Mountain View, d’autant que ce qu’elle propose s’avère performant, clair et simple à prendre en main. Mais cette situation n’effraie pas du tout l’association Framasoft, spécialisée dans la promotion du logiciel libre, qui vient de lancer la troisième phase de sa stratégie anti-Google.

Rappel des faits. En 2014, Framasoft lance une campagne de « dégooglisation » du net avec le souci de fournir des alternatives à la logithèque de Google qui soient libres, éthiques, décentralisées et solidaires. Afin de bien faire comprendre son propos, l’association a repris la célèbre figure du Gaulois (ici, le libriste français) assiégé par des Romains (incarnés par des services fermés, centralisés, curieux, irrespectueux de la vie privée, en général venant des États-Unis).

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Deux ans après le début de la campagne, une troisième phase est en train de s’ouvrir. Une phase qui s’accompagne du lancement de six nouveaux services qui rejoignent la liste de plus en plus étoffée d’applications et de services que propose l’association. Ces services seront disponibles au cours de la semaine avec un lancement par jour jusqu’à vendredi. Voici la liste :

  • Framalistes (lundi 3 octobre) : outil reposant sur le logiciel Sympa qui permet de créer des listes de diffusion et d’échanger des mails. Framalistes se veut une alternative à Google Groups.
  • Framanotes (mardi 4 octobre) : en installant les applications Turtl, puis en les connectant au serveur Framasoft, l’usager pourra créer, conserver et chiffrer des notes, images, fichiers, marque-pages sur des tableaux mais aussi les partager pour se passer d’Evernote.
  • Framaforms (mercredi 5 octobre) : basé sur Drupal et Webforms, il permet de créer des formulaires pour tout ce que vous voulez sans que les réponses des participants ne soient fournies à Google Forms.
  • Framatalk (jeudi 6 Octobre) : basé sur Jitsi Meet installé sur les serveurs de Framasoft, Framatalk permet de créer une conversation audio / vidéo ou une conférence en vue de se passer de Discord ou de Skype de Microsoft.
  • Framagenda (vendredi 7 octobre) : le code de l’application de ownCloud/Nextcloud a été revu et corrigé afin que les agendas, contacts, rendez-vous, et plannings puissent être affichés, devenir publics, semi-publics ou complètement privés… Plus besoin de s’en remettre à Google, Apple ou Microsoft.

Si la campagne de Framasoft cible surtout Google parce que la firme de Mountain View est tout bonnement tentaculaire sur le web, l’association a en réalité dans le collimateur bien d’autres sociétés. De Pastebin à Facebook, de Twitter à Slack, en passant par Change et Evernote, sans oublier Pocket et GitHub, les Gaulois libristes ont de nombreux adversaires à faire tomber mais ils ne manquent pas de courage pour aller au combat.

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