Pour rappel, le BIOS (Basic Input Output System) est le logiciel embarqué sur toute carte mère qui permet entre autres aux différents composants de l’ordinateur de communiquer entre eux. Jusqu’à présent, il était indépendant du système d’exploitation, mais l’accord annoncé la semaine dernière entre Microsoft et Phoenix Technologies pourrait permettre de contrôler certains éléments clés de la configuration système directement depuis Windows.
Phoenix travaille ainsi sur un nouveau BIOS baptisé CSS (Core System Software) qui permettrait aux administrateurs de contrôler plus facilement les configurations à distance. Selon Microsoft, « Phoenix est en train de créer une toute nouvelle catégorie de logiciel système« . Tom Phillips, en charge de la gestion du matériel sous Windows, considère que « c’est un changement important pour l’industrie, [qui] fera rapidement avancer le service, le déploiement, et la gestion de serveurs, appareils mobiles, et ordinateurs de bureau« . Car en effet, si Phoenix fournit les BIOS de quatre des cinq plus grands constructeurs de PC au monde, c’est aussi un fournisseur important pour les appareils grand public commes les lecteurs portables fabriqués par Pioneer, Matsushita, Sony et Toshiba.
Microsoft prévoit de faire gérer les DRM directement par le matériel, et c’est exactement ce que lui permet cet accord. Les fournisseurs de contenus pourraient vérifier si l’ordinateur ou le périphérique qui lit le média est effectivement autorisé à le faire. Dans deux ans, Windows Longhorn devrait ainsi apporter les premières applications du NGSCB (Next Generation Secure Computing Base), plus connu sous son ancien nom de Palladium. De son côté Phoenix a déjà commencé à implanter le système de DRM développé par Orbid dans des prototypes de BIOS qui devraient être bientôt vendus aux constructeurs. Bien que le Core Management Engine (CME) de Phoenix n’est pas directement lié au NGSCB, il est clair qu’il contribuera largement à la nouvelle stratégie de Microsoft. Les utilisateurs auront toutefois la possibilité de le désactiver. Mais pendant combien de temps cette possibilité restera offerte aux consommateurs ?
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