Le japonais Nintendo est probablement celui qui a le moins cherché à lutter contre le piratage sur ses consoles Nintendo DS et Wii. Ca ne l’a pas empêché jusqu’à présent d’être en tête des ventes de consoles de jeux vidéo. Toutefois, le père de Mario n’accorde pas son amnistie à ceux qui font commerce du piratage de ses deux consoles reines. Car au delà des consoles, ce sont surtout les ventes de licences de jeux qui font toute la fortune des fabricants.
A la demande de Nintendo, la Cour Supérieure de Honk Kong a fait saisir le 8 octobre plus de 10.000 accessoires qui contrefaisaient les marques et les droits d’auteurs de la DS et de la Wii, apprend t-on cette semaine. Des cartes mémoires pour la DS et des mod chips (puces) destinées à la Wii ont ainsi été saisies lors d’une perquisition chez Supreme Factory Limited, désormais interdit de fabrication et de commercialisation d’appareils électroniques. Ces accessoires permettent de jouer sur les consoles avec des copies de jeux vidéos téléchargées sur Internet.
La société française Divineo SARL et son gérant Max Louarn, qui revendaient les accessoires en Europe, sont également poursuivis par Nintendo. Le tribunal chinois a exigé le gel des comptes de Divineo, qui n’a plus le droit de distribuer les accessoires produits par Supreme Factory dans le monde entier. D’après nos constatations, le site n’a pas arrêté de prendre ses commandes pour le moment.
« Le piratage affecte l’ensemble de l’industrie du jeu vidéo, des sociétés les plus grandes aux développpeurs indépendants« , explique dans un communiqué Jodi Daugherty, responsable de la lutte anti-piratage pour Nintendo en Amérique. « Ca peut détruire des années de dur labeur par une équipe de développeurs très talentueux, qui lutte pour créer des jeux auxquels les consommateurs aiment jouer. Copier le travail des développeurs et répandre les fichiers du jeu dans le monde entier est du vol caractérisé« .
Nintendo estime qu’en 2006, plus de 100 entreprises liées à ses produits ont perdu 762 millions de dollars de manque à gagner à cause du piratage. Ca n’est pas la première fois que le fabricant s’attaque aux modchips. En 2005, il avait obtenu déjà à Honk Kong 5 millions de dommages et intérêts contre Lik Sang, une société chinoise responsable de la fabrication d’outils de piratage. Dans une autre affaire, un tribunal américain a condamné un autre fabricant, Bung Entreprises, au versement de 7 millions de dollars de dommages et intérêts.
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