Luc Besson s’apprête à faire son grand retour au cinéma avec l’adaptation de Valérian et Laureline, la bande dessinée culte de Pierre Christin et Jean-Claude Mézières créée en 1967 dans les pages du magazine Pilote.
Le film, dont le budget est estimé à 197 millions d’euros — ce qui en fait le long-métrage français le plus cher de l’histoire — fait office de seul blockbuster hexagonal prêt à s’attaquer aux salles du monde entier.
Alors que la presse française est tenue de respecter un embargo fixé au 19 juillet — avant la sortie du 26 — qui pourrait être levé plus tôt pour donner son avis sur cette adaptation, aux États-Unis, les premières critiques ont été publiées.
Outre-Atlantique, Todd McCarthy de The Hollywood Reporter, commence ainsi sa critique de la manière forte : « Les Razzie [des contre-Oscars qui récompensent les pires films de l’année] n’ont pas besoin d’attendre la fin de l’année pour trouver le gagnant de 2017 ».
« Un énorme trou noir »
Média pour le moins influent à Hollywood, THR dézingue ensuite totalement le film de Luc Besson, le qualifiant de « vraiment si mauvais que ça », pointant du doigt un script brouillon — que Luc Besson a écrit seul — avec une intrigue ennuyante, portée par des acteurs à côté de la plaque. Des mots durs venus du média qui avait également peu apprécié le précédent film du réalisateur, Lucy, lui prédisant même un flop au box-office — ce qui n’a toutefois pas été le cas.
Mais THR n’est pas le seul à fustiger Valérian puisque l’on retrouve le même ton du côté de Stephen Whitty, du New York Daily News, pour qui le film est « un énorme trou noir », qu’il compare au « propre vaisseau désarmé [de Luc Besson], piloté par un adolescent étourdi et un équipage de deux enfants tristes, se dirigeant lentement vers l’oubli. »
David Ehrlich d’IndieWire tempère légèrement le flot de mauvaises critiques en vantant l’apparence impressionnante de la station orbitale Alpha — et par extension les effets spéciaux —, tout en soulignant que cela ne suffit pas à sauver l’œuvre : « La vivacité de cet endroit ne fait que souligner l’atonie des gens qui nous guident à travers elle. »
« 30 premières minutes enivrantes »
Le journaliste Chris Nashawaty d’Entertainment Weekly résume son ressenti en quelques phrases : « Pendant les 30 premières minutes enivrantes du film, je ne savais pas si ce que j’étais en train de regarder était brillant ou totalement taré. Ensuite, au fur et à mesure que l’histoire avançait, l’impression était de plus en plus nette : Valérian est un désastre épique. »
Ces différentes mauvaises critiques ont été cependant compensées par quelques voix, notamment celle d’Eric Eisenberg de Cinemablend, qualifiant le film de « spectacle de l’été » malgré « quelques éléments qui ne marchent pas comme ils devraient. » Scott Mandelson, critique pour Forbes, est quant à lui à contre-courant de ses confrères, qualifiant le long métrage de « délice éblouissant » qui lui rappelle des classiques tels que Star Wars ou les Gardiens de la Galaxie.
C’est en tout cas majoritairement un très mauvais accueil qui a été réservé au film par la presse américaine, qui devrait refroidir les espoirs de Luc Besson d’imposer son métrage comme un incontournable de l’été.
Il faudra attendre les critiques françaises — qui pourraient être publiées plus tôt que prévu finalement — pour peut-être contrebalancer ces avis négatifs. Un espoir réside : la page Valérian de Rotten Tomatoes, la référence anglophone des agrégateurs de critiques, se porte pour l’instant bien.
Valérian et la Cité des mille planètes est attendu pour le 26 juillet en France.
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