Universal Music prend le contrôle de la division de musique enregistrée d’EMI. La maison de disques française a mobilisé plus de 1,4 milliard d’euros pour y parvenir. La major devrait atteindre une part de marché dans le secteur de l’industrie musicale d’environ 37 à 40 % sur le plan mondial.

Les grandes manœuvres sont en cours dans l’industrie du disque. Universal Music Group, dont la part de marché est supérieure à celles des labels de musique concurrents, a annoncé le rachat de la division de musique enregistrée d’EMI pour un montant total de 1,2 milliard de livres sterling (environ 1,4 milliard d’euros), selon le communiqué diffusé par Vivendi, la maison-mère d’Universal Music Group.

Cette opération ne concernera pas la branche d’édition musicale EMI Publishing. En charge de la gestion des droits d’auteur, elle serait dans le collimateur de Sony Music Entertainment. La major aurait le soutien le fonds d’investissement Kohlberg Kravis Roberts & Co. KKR) et du groupe de médias allemand Berstelsmann, selon l’agence France presse.

La prise de contrôle d’EMI Records par Universal Music Group ne va pas améliorer la concentration déjà très prononcée sur le marché de l’industrie musicale. Selon Electron Libre, la part de marché réelle du groupe français sur le plan mondial devrait passer la barre des 40 % (37 % selon l’IFPI), laissant Sony Music Group et Warner Music Group loin derrière.

EMI avait été acheté par le fonds d’investissement Terra Firma en 2007, pour 4,8 milliards d’euros. Face aux difficultés de la maison de disques et à la réduction du marché du disque, l’opération s’est finalement avérée être un échec cuisant. Le fonds a alors manifesté très tôt son désir de se débarasser d’une partie de la maison de disques, en cédant quelques mois plus tard 15 % de la major.

Pour relancer les profits, Terra Firma avait attaqué dans les effectifs et les dépenses en éjectant les artistes fénéants, en réduisant le montant des sommes versées à la RIAA et à l’IFPI et en licenciant ses employés à tour de bras, notamment dans ses services anti-piratage. Ces nombreux licenciements avaient poussé des artistes à quitter le navire tandis que d’autres avaient protesté contre la politique du fonds d’investissement.

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