Le succès de Clair Obscur : Expedition 33 fait tourner toutes les têtes, dont celle des gros studios, qui se demandent encore comment de petits développeurs français ont réussi à s’imposer comme une nouvelle référence du J-RPG, à la française s’il vous plaît. Fort d’un succès critique et public, le jeu de Sandfall Interactive pourrait bien influencer de nombreux titres dans les années qui arrivent, à commencer par la licence des Final Fantasy. Avec, aux dernières nouvelles, 3,33 millions d’exemplaires écoulés, Clair Obscur n’est pas qu’un succès dans l’Hexagone, et a su s’exporter mondialement, y compris dans le pays du J-RPG.
C’est dans une publication sur X le 25 juin 2025 que Genki, journaliste basé au Japon, rapporte que durant l’assemblée générale des actionnaires de Square Enix, un investisseur aurait évoqué Clair Obscur : Expedition 33 comme une potentielle source d’inspiration pour les prochains jeux Final Fantasy et Dragon Quest. Square Enix a répondu « avoir connaissance d’Expedition 33 et [penser] que les RPG au tour par tour sont liés à Square Enix ». Les actionnaires ont déclaré valoriser ce genre et souhaiter continuer à proposer ce type de jeux à l’avenir.
Final Fantasy peine à retrouver sa fantaisie d’avant
Il est clair que l’éditeur japonais cherche à réconcilier l’héritage de sa licence légendaire avec les attentes du public actuel. Si les derniers volets de la série ont opté pour une approche plus orientée action, nombreux sont les fans qui réclament un retour à un gameplay plus tactique et réfléchi. D’autant plus que les ventes catastrophiques de Final Fantasy XVI ont jeté un froid sur l’avenir de la franchise en tant qu’Action RPG, malgré le succès de Final Fantasy VII Rebirth, qui table justement sur la nostalgie. Le retour assumé aux racines du J-RPG narratif et stratégique opéré par le studio montpelliérain est donc un signal fort.
Et pourtant, rappelons que l’éditeur japonais continue de produire des jeux au tour par tour, comme Octopath Traveler ou la série des Dragon Quest. De son côté, Atlus n’a jamais lâché le genre, avec des séries comme Persona ou plus récemment, Metaphor: ReFantazio, qui a su captiver un nouveau public et remettre le système de tour par tout dans le débat. Le studio français Sandfall Interactive enfonce donc le clou et montre qu’il existe un public avide de mécaniques classiques dans des jeux modernes. Si Square Enix veut reconquérir le cœur de ses fans, il lui faut maintenant réévaluer la formule de son J-RPG phare.
Points forts
- La direction artistique vertigineuse
- Un sacré premier jeu
- Le casting, impeccable
Points faibles
- Le concept est beaucoup trop punitif
- Le studio a voulu trop en mettre
- Trop dur en mode normal, presque trop simple en mode histoire
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