Né en 2006, Spotify devrait atteindre une valorisation d’un milliard de dollars grâce à sa nouvelle levée de fonds. Le service d’écoute en ligne cherche en effet 100 millions de dollars pour poursuivre ses activités et son développement.

Si les maisons de disques restent méfiantes sur le modèle économique choisi par Spotify, les investisseurs semblent en revanche être autrement plus confiants dans l’avenir du service suédois d’écoute de musique en ligne. En effet, Spotify est en train de boucler avec succès une levée de fonds de 100 millions de dollars, a indiqué lundi le Financial Times.

Ce tour de table a notamment permis à Spotify de recevoir le soutien de DST Global, une société russe qui a déjà investi dans des entreprises comme Facebook, Zynga (une société éditrice de jeux vidéo sur les réseaux sociaux) ou encore Groupon (un site de commerce électronique basé sur le principe de l’achat groupé). Cette levée de fonds doit permettre à Spotify de voir sa valorisation atteindre un milliard de dollars.

Avec cet argent, Spotify va poursuivre son développement en Europe et financer son arrivée prochaine aux États-Unis. En effet, si le service suédois a réussi à conquérir sept pays européens, dont la France, son ambition est désormais orientée vers l’Amérique du Nord. Les discussions avec les labels de musique sont en bonne voie, mais il faut encore concrétiser cela en signant un accord.

La levée de fonds menée par Spotify peine pourtant à masquer des difficultés à rentabiliser le service. L’an dernier, le journal suédois Veckans Affärer s’était penché sur son chiffre d’affaires ainsi que sur les sommes versées aux ayants droit. Les deux graphiques publiés par le quotidien ont montré que les courbes avançaient au même rythme, mais que Spotify reverserait deux fois plus d’argent qu’il n’en gagne.

Deux facteurs essentiels ont un effet sur la rentabilité de Spotify. Les ayants droit d’abord, qui réclament des sommes d’argent assez élevées, au risque de fragiliser le service. On se souvient que la gourmandise des majors, avec le mécanisme des minimums garantis, avait complètement assommé le développement de la musique légale en France. Jiwa en avait fait les frais l’an dernier.

Le nombre d’abonnés premium ensuite, qui n’est pas suffisamment élevé en Europe. À l’heure actuelle, ils représentent plus de 750 000 individus sur un nombre total d’auditeurs estimé à 10 millions. Si la publicité finance l’écoute gratuite, Spotify aimerait convaincre davantage d’internautes à franchir le pas de l’abonnement payant.

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