Après les jeux vidéo, Activision Blizzard aimerait vendre également des scènes cinématiques. C’est l’idée qu’a présenté son directeur, Robert Kotick, lors d’une conférence aux États-Unis. Misant sur la fidélité de sa clientèle, Robert Kotick a avancé une vente à l’unité autour de 20 ou 30 dollars.

Le succès d’Activision Blizzard dans le domaine des jeux vidéo donne manifestement des ailes à Robert Kotick, son directeur général. À l’occasion de la conférence « Média, Communications et Divertissements » de la Bank of America Merril Lynch, l’homme d’affaires a avancé de nouvelles idées pour capitaliser encore un peu plus sur la réussite de ses produits et la réputation de l’entreprise.

Il suffit de vendre des cinématiques aux joueurs. Tout simplement. Selon Robert Kotick, les scènes cinématiques présentes dans les principaux titres de l’entreprise sont réputées pour leur grande qualité. Il a notamment évoqué les séquences vidéos des jeux Blizzard comme World of Warcraft, StarCraft II et le futur Diablo III. Le jeu de stratégie temps-réel s’est par exemple écoulé à 1,5 million de copies en 48 heures.

« Si nous nous présentons à notre public et que nous leur disons que nous avons une grande vidéo d’une heure et demie et que nous aimerions la mettre à votre disposition pour un prix de 30 dollars ou de 20 dollars, vous auriez le meilleur démarrage cinématographique » a-t-il assuré à son auditoire. « D’ici les cinq prochaines années, vous devriez nous voir en train de le faire. Peut-être en partenariat avec une autre entreprise, peut-être seul. Mais il y aura un moment où nous miserons sur la relation que nous entretenons avec notre public » a-t-il poursuivi.

Reste à savoir si les passionnés des titres vendus par Activision Blizzard accepteront la vision très mercantile du jeu vidéo portée par Robert Kotick. Aux États-Unis, les scènes cinématiques sont déjà proposées sur la boutique Blizzard pour 9,99 dollars. Elles sont également disponibles, avec d’autres objets, dans les versions collectors – vendues environ 90 euros – accompagnant la sortie d’un nouveau titre de la firme.

Robert Kotick est une personnalité controversée dans le domaine du jeu vidéo. Par le passé, il avait estimé que le succès d’une série comme Guitar Hero devait reposer la question des sommes versées aux maisons de disques. « Vous vous demandez, pour ce genre de produits, si vous devriez payer le moindre centime et si ça ne devrait pas plutôt être l’inverse » avait-il lancé, avec l’idée sous-jacente qu’un tel hit offrait une exposition très importante aux majors. Et que de ce fait, le studio devait les traiter comme de simples annonceurs.


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