Google prévoit de nouvelles mesures pour limiter la visibilité des sites violant le droit d'auteur. Le moteur de recherche va en particulier dégrader le référencement de certaines plateformes afin qu'elles n'apparaissent plus dans les premières pages de ses résultats.

Google va prendre de nouvelles dispositions contre les échanges illicites des œuvres. Selon un rapport intitulé "comment Google combat le piratage", la firme de Mountain View prévoit en particulier de déclasser certains sites de ses résultats, parce qu'ils sont considérés par l'industrie culturelle comme des plaques tournantes du piratage et qu'il faut, par conséquent, en limiter la visibilité.

"Les sites avec un nombre élevé de notifications de retrait pourraient apparaître plus bas dans les résultats de recherche. Ce changement de classement aide les utilisateurs à trouver des contenus légitimes et de qualité", explique une porte-parole du groupe. L'entreprise américaine doit déployer cette mise à jour dans le monde entier à partir de lundi.

Cette mise à jour du moteur de recherche sera effective dans le monde entier. Google précise qu'il n'est pas question ici de désindexer les plateformes incriminées, mais bien d'en limiter la fréquentation en les présentant moins souvent dans les premiers résultats d'une recherche.

Le coup de pouce aux offres légales par la dégradation du référencement des sites de liens BitTorrent, de streaming ou de téléchargement direct est une tactique que Google évoquait déjà en 2010 pour combattre le piratage, en plus d'une réactivité renforcée envers les demandes de retrait, du filtrage de la saisie semi-automatique et d'un renforcement du contrôle du marché publicitaire.

Aux yeux de Google, un déréférencement des sites violant le droit d'auteur devrait entraîner une chute de la fréquentation et, par la même occasion, affecter les revenus des plateformes prospérant sur le partage des œuvres. Mais pour le moteur de recherche, il faut que les titulaires de droits agissent sur les causes du téléchargement illicite et ne se contentent pas d'en limiter les conséquences.

Ainsi, l'industrie du divertissement doit accentuer ses efforts pour faire que l'offre légale soit attractive, abordable et abondante. Elle doit aussi prendre en considération la transformation des usages des individus qui, à l'ère numérique, nécessite de repenser le cadre et la portée du droit d'auteur ainsi que la rémunération des créateurs.

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