En Inde, l'industrie du cinéma propose avec l'aide des Etats-Unis une application Android qui permet aux citoyens de participer à la lutte contre le piratage, en dénonçant les actes de contrefaçon qu'ils rencontrent dans la rue ou sur Internet.

L'idée n'est pas encore arrivée en France. Mais qui sait un jour. En Inde, où le piratage des films est beaucoup plus présent qu'en Europe, les autorités américaines ont décidé d'apporter leur soutien à l'industrie du Bollywood, en aider à développer une application pour Android développée par l'ambassadrice des Etats-Unis en Inde, Nancy J Powell. Baptisée "Indian Movie Cop" (IMC), l'application fournit aux utilisateurs des informations sur l'actualité cinématographique indienne, mais leur propose surtout d'aider l'industrie à traquer les pirates.

Traduite dans huit langues indiennes, IMC permet aux utilisateurs de dénoncer les cas de piratage qu'ils rencontrent dans les boutiques, les salles de cinéma, les bus ou autres espaces publics (où se trouvent les revendeurs à la sauvette de DVD piratés), sur les sites internet ou même à la télévision.

Selon nos constatations, au premier lancement l'application demande immédiatement à l'internaute de s'enregistrer en communiquant son nom, son adresse et son numéro de téléphone. Il est toutefois possible de passer cette étape, mais il n'est alors pas possible d'envoyer les dénonciations. Ces dernières sont rédigées dans un formulaire adapté à chaque situation, et laisse un champ libre au délateur pour préciser toutes informations utiles.

A l'installation, Google prévient que l'application demande à accéder à certains droits comme celui d'"appeler directement des numéros de téléphone", de "prendre des photos ou filmer des vidéos", de connaître la géolocalisation précise de l'utilisateur, ou même de "consulter les événements d'agenda ainsi que les informations confidentielles" (sic) et "envoyer des e-mails à l'insu du propriétaire". Il faut vraiment avoir envie de dénoncer.

Pour encourager les cafteurs, les autorités préviennent que des récompenses seront offertes.

En France, la BSA avait lancé en 2010 (sans jamais reconnaître en être l'auteur) un site baptisé "NiqueTonBoss", qui proposait aux salariés de dénoncer les patrons pirates. Mais l'appel à délation reste rare.

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