Mise à jour – l’UMP a réagi dans un communiqué en démentant être à l’origine de ce fichier sans pour autant démentir la véracité des informations divulguées.
Journée difficile pour l’UMP. Alors que le site web de Franck Riester, député au sein de la majorité présidentielle et ancien rapporteur de la loi Hadopi à l’Assemblée nationale, a été brocardé pour ne pas avoir fourni une protection suffisante, entraînant la fuite de courriers électroniques, c’est au tour des données personnelles d’un millier de cadres du parti majorité d’être compromises.
C’est le site Rue89 qui rapporte l’information, alerté par la start-up Email Angel dont la spécialité est la « veille sur les communications publiques entre hackers« . Elle explique avoir mis en ligne des robots qui ont repéré cette base de données, dont certaines données ont été publiées dès le 25 octobre. Au total, quatre fichiers contenant une pléthore d’informations personnelles ont été repérés par la société.
Parmi ces dernières, nous retrouvons des données très sensibles comme l’adresse privée et le numéro de téléphone personnel de certains élus comprenant Jean-François Copé, Christian Estrosi ou encore Eric Ciotti. Au total, les quatre fichiers recensent pas moins de 1000 cadres UMP (députés, sénateurs, parlementaires européens, chargés d’études, collaborateurs ministériels….) et 1330 adresses électroniques.
Les informations contenues dans cette vaste base de données varient en fonction des noms présents. Ainsi, certaines informations sont nettement moins sensibles que les coordonnées téléphoniques ou les adresses postales privées. Citons par exemple le statut, la civilité, les langues parlées ou les identités des collaborateurs.
Parmi les personnalités les plus célèbres et de premier, en sus des trois cités précédemment, nous retrouvons Nadine Morano, Valérie Pécresse, Jean-Pierre Raffarin, Jean Tibéri, Laurent Wauquiez, François Fillon, Eric Woerth, Alain Juppé, Christian Jacob, Nathalie Kosciusko Morizet, Frédéric Lefebvre, Éric Besson, ou encore Lionel Tardy. Le nom de Nicolas Sarkozy n’apparaît nulle part.
Certaines données sont en revanche accessibles publiquement, comme sur les fiches des parlementaires sur le site de l’Assemblée nationale ou du Sénat. Cela concerne des informations telles que la date et le lieu de naissance, la profession exercée, l’identité du suppléant, les groupes d’amitié parlementaires ou encore la commission parlementaire à laquelle la personnalité politique participe.
Présents sur Twitter, Jean-François Copé, Éric Besson et Lionel Tardy ont été alertés par Email Angel, mais aucun d’entre eux n’a pour l’heure réagi sur le site de micro-blogging. Benjamin Lancar, président des Jeunes populaires et secrétaire national de l’UMP à la Nouvelle économie a également été prévenu il y a quelques heures par la start-up.
Difficile de savoir quel sera l’objectif final des pirates qui ont mis la main sur ces informations et commencé à les diffuser sur un site créé pour l’occasion (DoX UMP). Dans la mesure où ces données nominatives très critiques appartiennent à des membres éminents de l’UMP, on peut raisonnablement imaginer qu’il y a une motivation politique derrière ce piratage. Une impression renforcée par ce texte :
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