Les inquiétudes se multiplient suite aux rumeurs de nettoyage de l’agenda numérique de toute mention d’interopérabilité et de standards ouverts. Après l’APRIL il y a quelques jours, c’est au tour de l’UFC-Que Choisir d’appeler la Commission européenne à se conserver ces mentions dans la feuille de route finale.

Quelle forme aura la version finale de la feuille de route numérique de l’Union européenne ? Pour l’heure, difficile de le savoir puisque la Commissaire européenne en charge des affaires numériques, Neelie Kroes, doit justement élaborer l’agenda numérique pour le Vieux Continent. Toutefois, des révélations ont mis en lumière l’intense pression des lobbyistes du logiciel propriétaire pour retirer toute mention aux standards ouverts et à l’interopérabilité.

Fin mars, l’APRIL avait appelé la commissaire européenne a être particulièrement vigilante sur l’avenir du libre sur le Vieux Continent. En rejetant ce principe, la Commission européenne pourrait fausser la compétition entre les différents acteurs. Dans sa lettre, l’organisation rappelait d’ailleurs que « la définition des standards ouverts favorise la compétition, l’innovation et spécialement la construction d’infrastructure technologique durable« .

Cette fois, c’est au tour de l’UFC-Que Choisir d’envoyer un courrier à Neelie Kroes pour lui demander « de maintenir la protection et la promotion des standards ouverts dans son agenda« . À travers un message publié sur Twitter, le président de l’association des consommateurs met en garde. En rejetant ces principes, « c’est rien moins que la liberté de choix dans la sélection de ses applications« .

« La mode des smartphones, avec la multiplication des systèmes d’exploitation, rend cette question particulièrement lancinante : la liberté de choix va devenir un élément déterminant dans la structuration des marchés. Sans interopérabilité, les consommateurs seront captifs d’une seule entreprise pour un grand nombre de services« , a expliqué Alain Bazot, sur son blog. Sans cette interopérabilité, il sera de plus en plus difficile de quitter une entreprise et sa galaxie de services et de fonctionnalités au profit d’une autre.

Et l’enjeu est suffisamment d’importance pour que l’UFC-Que Choisir envoie la même missive à Joaquín Almunia et John Dalli, respectivement en charge de la concurrence et des consommateurs au sein de la Commission européenne. Mais Alain Bazot se veut optimiste. Lors de son précédent mandat, Neelie Kroes – alors commissaire européenne pour les questions de concurrence – « était très attentive aux questions d’interopérabilité« .

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