Le rapport sur l’immatériel que nous commentions mardi critiquait allègrement les sociétés de gestion collective. Il préconisait notamment que les sociétés comme la Sacem permettent de faire sortir de la gestion collective des œuvres spécifiquement désignées, qui seraient par exemple diffusées gratuitement sous licence Creative Commons par les artistes qui désirent se faire connaître. La Sacem, à qui cette demande est formulée à répétition depuis déjà plusieurs années, continue de refuser l’évidence. Elle préfère mettre en place en janvier « une catégorie spéciale pour la gestion des droits internet« . C’est ne pas comprendre que le problème est moins de gérer différemment ses droits en fonction du type de média que de les gérer différemment en fonction des œuvres elles-mêmes, selon qu’elles sont vouées à être exploitées pleinement ou simplement à être diffusées gratuitement pour par exemple permettre une reconnaissance plus large de l’artiste. Les artistes qui veulent se faire connaître par les Creative Commons resteront exclus de la Sacem.


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