Google+ sera fractionné en plusieurs services plus spécialisés, autour de trois piliers : la communication (Hangouts), les photos (Photos) et le flux d'actualité (Streams). Pour Google, il ne s'agit pas de tuer son réseau social. Toutefois, son fractionnement futur va de fait lui porter un vilain coup.

L'avenir s'assombrit pour Google+. Le réseau social lancé en 2011 par Google pour rivaliser et accessoirement renverser Facebook devrait prochainement tirer sa révérence et laisser sa place à des services plus spécialisés et relativement autonomes. Cette réorganisation devrait se faire autour de trois piliers : la communication (Hangouts), les photos (Photos) et le flux d'actualité (Streams).

C'est Bradley Horowitz, l'un des cadres de Google en charge du site communautaire, qui dirigera deux des trois piliers (Photos et Streams). "Je voulais juste confirmer que les rumeurs sont fondées – j'ai hâte de diriger les produits Photos et Streams. Il est important à mes yeux que ces changements soient bien compris comme des améliorations positives de nos produits", a-t-il écrit sur sa page Google+.

De son côté, Sundar Pichai, qui est l'homme fort de Google, avait préparé le terrain une semaine auparavant au cours d'un entretien accordé à Forbes. "Je pense que vous nous verrez de plus en plus nous concentrer sur les communications, les photos et le flux Google+ en tant que trois domaines importants, plutôt que de les considérer comme un seul secteur", prévenait-il.

GOOGLE+ SE CHERCHE UN AVENIR

Malgré l'existence d'une communauté sur Google+, celle-ci est restée relativement modeste malgré les efforts de Google d'en faire une plateforme transversale. En janvier, un graphique s'est fait connaître en cherchant à mesurer le nombre d'utilisateurs vraiment actifs de Google+. Ces derniers ne seraient que 4 à 6 millions (il y a toutefois quelques partis pris, comme le fait de ne retenir que les messages publics).

Google, qui s'est toujours voulu rassurant pour l'avenir de sa plateforme, semble avoir perdu son pari.

En tout cas, les renoncements par rapport aux objectifs initiaux sont là : suppression des liens entre le réseau social et ses autres services, acceptation des pseudonymes ou encore désintérêt du bouton +1, rôle de Google+ désormais facultatif dans l'inscription à d'autres services de la firme américaine… Sans parler du départ de Vic Gundotra, qui est le "père" de Google+, qui a pesé sur le moral des troupes.

Il reste désormais à voir comment Google+ va se transformer. S'il ne devrait pas disparaître totalement (Google+ reste un service très important, autrement plus gros que les autres tentatives sociales de Google, comme Orkut, Wave ou Buzz), il sera toutefois dilué dans des produits plus spécialisés et sans doute plus capables de rivaliser avec des services concurrents.


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