Au Japon, la PSP Go ne décolle pas. Depuis son lancement à la fin de l’année 2009, à peine plus de 17 600 consommateurs ont acheté ce produit. Sans surprise, c’est l’absence de lecteur UMD et l’impossibilité d’accéder au marché de l’occasion qui ont entamé très nettement les chances de succès de la PSP Go.

Le marché nippon semble décidément bien imperméable aux charmes de la PSP Go. En effet, une enquête menée au Japon par Media Create – et relayée par CrunchGear – révèle que la toute dernière console portable de Sony ne se vend pas du tout dans l’archipel. Pire, elle se fait même doubler au classement des ventes hebdomadaires par des consoles plus anciennes comme la PSP (sortie en 2004 au Japon) première du nom ou la PlayStation 2 (sortie en 2000).

Commercialisée depuis le 1er novembre dernier, la PSP Go est donc bonne dernière du classement avec 1 275 unités écoulées la semaine (17 618 en tout). À titre de comparaison, la PSP a séduit 64 808 clients, tandis que la PS2 s’est vendue à 1 839 exemplaires. Du côté de la concurrence en revanche, les choses se passent plutôt bien. Les différents modèles portables de Nintendo se sont vendus en tout à 42 944 unités la semaine dernière (23 611 DSi LL, 15 017 DSi et 4 316 DS Lite). Une situation qui va probablement pousser la société à relancer commercialement la console.

Mais cet échec est-il vraiment étonnant ? Lorsque Sony a présenté sa console lors du dernier salon E3 (Electronic Entertainment Expo) qui s’est déroulé 2 au 4 juin au Los Angeles Convention Center, nous étions assez dubitatifs. La console faisait le pari de la dématérialisation des contenus en lançant son PlayStation Store, une boutique en ligne dédiée aux jeux vidéo et aux contenus multimédias destinés à la PSP Go.

Problème, en misant sur cette technologie, Sony avait également fait le choix de se couper d’une clientèle déjà en possession de la PSP (et donc de nombreux jeux présents sur des supports amovibles) tout en se mettant à dos les distributeurs. En supprimant les intermédiaires, Sony a porté un rude coup à leur business… tout en sabordant le marché de l’occasion. Dès lors, il n’était pas vraiment étonnant de voir un boycott se mettre en place, notamment dans certaines boutiques françaises. Elles n’avaient pas envie de promouvoir une console mettant potentiellement en péril leur commerce.

Reste maintenant à savoir si Sony va effectivement procéder à un nouveau lancement commercial… et quels sont les atouts que la firme japonaise va bien pouvoir mettre en avant : baisse du prix ? matraquage médiatique ? sortie d’une nouvelle PSP Go avec un lecteur UMD ? Peut-être que Sony devrait envisager de développer un service qui permettrait de dématérialiser les anciens jeux (sur support physique) de la PSP pour permettre aux joueurs de les transférer – et donc de les conserver – sur la nouvelle console portable.


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